Même si l’objectif premier des chercheurs est d’expliquer les phénomènes qui nous entourent et qui se produisent dans la nature, il arrive parfois qu’ils décident d’aller à son encontre et de mener des expériences qui défient ses lois.

Ainsi, un groupe de scientifiques est actuellement en train de travailler d’arrache-pied pour tenter de ressusciter les mammouths laineux, une espèce animale disparut depuis des millénaires.

Bien que leurs recherches ne soient pas tout à fait au point pour le moment, les premiers résultats obtenus semblent être particulièrement prometteurs…

Un animal disparu, mais plus pour très longtemps

Bien que le dernier d’entre eux se soit éteint il y a au moins 5 000 ans, les mammouths laineux étaient largement présents durant le Pléistocène, une ère géologique particulièrement connue pour ses longues périodes glaciaires qui a débuté il y a 2,8 millions d’années et qui s’est achevée il y a presque 12 000 ans.

D’après ce que nous savons, ces animaux préhistoriques pouvaient mesurer jusqu’à 3,5 mètres et étaient dotés de larges défenses recourbées qui atteignaient les 5 mètres de longueur.

Aussi, ils étaient naturellement immunisés contre le froid glacial grâce à leurs petites oreilles, leur queue très courte et surtout leur long manteau de poils de pas moins d’un mètre.

Proches parents de l’actuel éléphant, dont les gènes sont similaires à hauteur de 99,4 %, les mammouths laineux se sont éteints petit à petit à cause du changement climatique durant lequel les vastes étendues de glace ont laissé place à d’immenses forêts humides.

Mais alors que l’on pensait avoir pour seuls vestiges leurs restes que l’on trouve encore aujourd’hui congelés à l’intérieur du pergélisol sibérien, voilà que les experts déclarent avoir probablement trouvé la solution pour les ramener à la vie.

Modèle grandeur nature d’un mammouth laineux au musée Anthropos de Brno.
HTO, Wikipedia Commons

Des résultats qui dépassent de loin les espérances des chercheurs

Commencé en 2012, un projet international mené par une équipe de généticiens russes et sud-coréens, en association étroite avec l’Université d’Harvard, tente de ressusciter cette espèce aujourd’hui éteinte en la clonant.

Compte tenu de la forte ressemblance génétique qui existe entre les mammouths laineux et les éléphants, ils sont persuadés qu’ils sont sur le point de pouvoir tromper le destin en créant une sorte de « mammophant ».

Visiblement, ils sont à deux doigts d’y arriver à en croire les déclarations du Professeur en génétique George Church.

« Il y a des expériences dans la littérature des années 1980, mais cela ne suscite pas beaucoup d’intérêt depuis un moment. Aujourd’hui, nous disposons d’un tout nouvel ensemble de technologies et nous y jetons un nouveau regard. » dit-il avant d’ajouter que « nous avons maintenant des cellules d’éléphant qui fonctionnent et qui contiennent de l’ADN de mammouth. »

Un chercheur de l’Université fédérale du nord-est de la Sibérie tenant un tube à essai contenant un échantillon de sang bien conservé trouvé dans la carcasse d’un mammouth laineux femelle. L’échantillon a été découvert sur une île isolée de l’océan Arctique et serait la première découverte de ce genre.
Siberian Times

Bien que cela puisse paraître totalement impossible de prime abord, il faut savoir que contrairement aux fossiles d’animaux généralement retrouvés des milliers d’années après leur disparition, il s’avère que les mammouths laineux ont parfaitement bien été conservés de par le sol gelé duquel ils ont été déterrés.

De ce fait, et au-delà de la question éthique qu’un tel clonage soulève, leur projet de résurrection fonctionne beaucoup mieux qu’ils ne pouvaient l’espérer si bien qu’à l’heure actuelle, le Professeur Church et son équipe sont capables de procéder à 45 modifications génétiques différentes sur les éléphants.

S’ils continuent sur cette voie, ils pourront bientôt faire en sorte de développer l’animal hybride dans un organe reproducteur artificiel et de « faire toute la procédure ex vivo (en dehors d’un corps vivant) »


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