S’il y a bien un sentiment autre que l’amour ou la haine qui traverse les âges, les lieux et les civilisations, c’est avant tout la peur, et plus particulièrement celle de la fin.

De tout temps, qu’ils en aient conscience ou non, les êtres humains (mais également les animaux) sont tous régis par leur instinct de survie, qui, psychologiquement, exprime un refus évident de s’éteindre.

D’ailleurs, il suffit de s’intéresser aux recherches scientifiques, à la médecine esthétique, à la littérature ou aux diverses pratiques ancestrales pour se rendre compte combien la jeunesse et le prolongement de la vie sont importants pour nous.

Et à ce propos, il s’avère que récemment, un élixir d’immortalité âgé de 2 000 ans a été découvert en Chine…

Une découverte à laquelle les scientifiques ne s’attendaient pas

Alors qu’ils menaient des fouilles du côté de Luoyang, une petite ville de la Province du Henan (une région située au centre de la Chine), une équipe d’archéologues ont découvert une immense tombe d’une superficie avoisinant les 210 m² et qui aurait sans aucun doute appartenu à une famille issue de la noblesse durant la dynastie des Han (de – 202 à l’an 220).

Datant de plus de 2 millénaires, ils y ont notamment trouvé les ossements du défunt, quelques-uns de ses effets personnels ainsi qu’un pot en bronze rempli d’une mystérieuse eau trouble.

CGTN

« Il y a 3,5 litres de liquide de couleur jaune transparent. Il sent le vin », a déclaré le Directeur de l’Institut des Reliques culturelles et de l’Archéologie Xinhua Shi Jiazhen.

Pensant de prime abord qu’ils avaient déterré une (très vieille) boisson alcoolisée, leurs recherches plus poussées au sein de leur laboratoire ont finalement permis de mettre en évidence le fait qu’en réalité, cette eau jaunâtre n’était autre qu’un ancien (et prétendu) élixir d’immortalité.

Une composition très étrange

Ainsi, les examens de ce curieux liquide ont prouvé qu’il était composé de nitrate de potassium et d’alunite, un minéral largement utilisé dans le domaine des cosmétiques et plus connu aujourd’hui sous le nom de « pierre d’alun ».

Or, nous savons que la plus grande majorité des liqueurs confectionnées durant la dynastie des Han comportaient soit du riz, soit des graines de sorgho, une céréale qui s’apparente quelque peu au maïs, mais qui se veut légèrement plus brune.

En revanche, ces deux ingrédients correspondent parfaitement à la recette ancestrale d’une potion d’immortalité que l’on trouve dans les textes taoïstes.

L’élixir en question, CGTN

Et si l’équipe d’archéologues n’avait pas fait le lien avant, c’est tout simplement parce que « c’est la première fois que “des médecines d’immortalité” mythiques sont retrouvées en Chine », comme l’explique Xinhua Shi Jiazhen avant d’ajouter que « ce liquide est d’une valeur importante dans l’étude de la quête d’immortalité des Chinois de l’époque et de l’évolution de cette civilisation. »

Cependant, même si aucune fiole de ce type n’avait été décelée auparavant, la recherche effrénée de la vie éternelle ne date pas d’hier.

En effet, il y a 2 200 ans, le Premier Empereur de Chine Qin Shi Huang était tellement obsédé par le fait de devenir immortel qu’il fût allé jusqu’à créer une armée spécialement chargé d’aller à la conquête d’un tel élixir…

Quant à son potentiel pouvoir de vie infinie, il y a malheureusement peu de chances pour que celui-ci fonctionne compte tenu des effets dangereux que le nitrate de potassium peut avoir sur le corps lorsqu’il est ingéré en grandes quantités, et ce sans même parler du squelette retrouvé à côté de la fameuse potion dans la tombe…


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