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Bien que l’Homme en soit actuellement la principale créature, notre planète a connu d’autres spécimens par le passé.

Une ancienne « version » de l’être humain peut-être, puisque des squelettes différents des nôtres, mais présentant quelques similitudes ont déjà été déterrés. Mais pour quelle raison ne seraient-ils plus parmi nous ?

Plusieurs familles d’êtres humains

Il fut un temps (il y a de cela 300 000 ans) où neuf variétés d’Hommes vivaient sur notre planète. Ces espèces humaines ont occupé plusieurs zones géographiques, et en fonction de leur milieu, adoptaient un phénotype assurant leur survie.

En effet, Homo neanderthalensis, alias l’Homme de Néanderthal, vivait en Europe. Son mode de vie de chasseur et le climat froid du continent justifiaient sa carrure robuste.

Un peu plus loin en Indonésie vivait l’Homo erectus, plus primitif. On retrouvait les Denisovans en Asie, et l’Homo rhodesiensis en Afrique centrale.

Par ailleurs, d’autres Hommes, de plus petite taille, occupaient les terres d’Afrique du Sud (Homo naledi) et celles de Chine (le peuple énigmatique des cavernes du cerf rouge).

Cependant, toutes ces populations ont disparu en masse il y a 10 000 ans. Des phénomènes naturels pourraient en être la cause — à l’image des éruptions volcaniques ou des impacts d’astéroïdes — mais aucun incident de ce type n’est évident à cette époque.

En étudiant l’historique des extinctions, celle-ci s’expliquerait plutôt par la propagation de l’Homo Sapiens, nouvelle espèce ayant vu le jour en Afrique du Sud, il y a 260 000 à 350 000 ans.

Un enfant Homo neanderthalensis/Wikipedia Commons

Il y a 40 000 ans, un élément déclencheur fait rentrer la planète dans la période allant de la disparition des animaux de l’ère glaciaire au rasage des forêts tropicales par l’Homme contemporain, causant la sixième extinction de masse.

Sans surprise, le début de cette série de dommages coïncide clairement avec la sortie de l’être humain moderne de l’Afrique, vers le reste du monde.

L’existence humaine serait apparemment un véritable fléau pour le reste du règne vivant. Effectivement, après avoir chassé à outrance des animaux tels que les mammouths laineux, les paresseux et les moas jusqu’à leur disparition, nous nous sommes retournés vers la Nature.

La destruction des forêts et des plaines sous le prétexte de l’agriculture a modifié plus de la moitié des surfaces planétaires, et s’est fortement répercutée sur le climat.

Prédateur redoutable de son environnement, l’Homme l’est tout aussi pour les autres populations de sa race.

Reconstruction d’un visage Homo rhodesiensis/Wikipedia Commons

En concurrence pour les richesses de la Terre, les colonisations et les génocides — dont les plus récents ont eu lieu en Bosnie, au Rwanda et quelques régions du Proche-Orient — marquent l’histoire de l’humanité.

De telles démonstrations de violence nous laissent penser que les premiers Homo Sapiens étaient tout aussi intolérants et territoriaux et qu’au final il s’agirait d’un élément intrinsèque et instinctif de la nature humaine.

D’ailleurs, selon des recherches archéologiques, la guerre dans les cultures primitives était particulièrement funeste.

En guise de preuves, des armes néolithiques telles les massues, les lances, les haches et les arcs ont été retrouvés. En dit long le fossile de l’Homme de Kennewick, âgé de 9 000 ans et originaire d’Amérique du Nord, qui a une pointe de lance traversant son bassin.

Ces armes auraient même été combinées à des tactiques de guérilla à l’image des raids et des embuscades. Selon les évaluations, le nombre de victimes dépasserait celui des guerres mondiales I et II.

Au fil des années, Homo Sapiens se voit conféré des armes plus sophistiquées — javelots, lanceurs de lances… – en raison d’une intelligence supérieure.

Une dangerosité intellectuelle 

Des peintures rupestres, des instruments et des sculptures témoignent d’une capacité de planification et de communication impressionnantes. La manipulation et l’art de tromper pourraient nous avoir rendus invincibles.

En Europe, des archives archéologiques ont permis de rassembler des informations complètes : quelques milliers d’années après notre arrivée, les Néandertaliens ont disparu, mais des traces de leurs gènes se trouvent chez les populations asiatiques. Nous nous sommes donc probablement rencontrés et accouplés.

Ailleurs, l’ADN raconte d’autres rencontres avec des humains archaïques — les gènes des Denisovans chez les Australiens, ceux des Homo Erectus chez les Asiatiques.

Étrangement, suite aux croisements avec une autre espèce, celle-ci finit par disparaître.

La croissance démographique explique justement ce phénomène.

Ralph Repo/Flickr

En d’autres termes, les êtres humains sont devenus les principaux chasseurs de la nature et n’ont donc plus de prédateurs naturels. Avec leur reproduction exponentielle, sans planification contrôlant le nombre d’enfants, les populations grandissent pour exploiter des ressources naturelles limitées.

Dans les conditions rigoureuses du climat où la famine fait ravage, des tribus sont inévitablement entraînées dans des conflits pour la conquête de territoires consacrés à l’alimentation.

Cette élimination ne fut pas planifiée, les humains modernes ont usé leur ennemi et pris les terres tant convoitées.

Pourtant, les Néandertaliens n’ont disparu qu’après des milliers d’années. Leur avantage par rapport aux premiers Homo Sapiens était déjà leur effectif, mais aussi la dévastation de leurs adversaires par les épidémies telles que la variole, la grippe ou la rougeole.

Aujourd’hui, nous sommes seuls au monde. On se demande à quoi ressemblerait un monde où nous cohabitons avec d’autres « nous » intelligents, mais qui ne sont pas nous. Or, cette opportunité s’est présentée par le passé et désormais, ils ne sont plus là.


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