cszar. Flickr.

Au nom de la science, les chercheurs peuvent parfois aller très loin dans les expériences, et tester des situations insolites pour faire des découvertes pertinentes.

L’imagerie par résonance magnétique est l’un des outils médicaux qui a permis de faire le plus d’observations sur le corps humain ainsi que sur le fonctionnement des différents mécanismes, notamment ceux du cerveau.

Au nom de la science rien n’est impossible

L’IRM utilise de puissants champs magnétiques, ainsi que des ondes radio afin de capturer des images dynamiques des organes internes du corps humain.

LIRMf, ou plus exactement la scintigraphie par résonance magnétique fonctionnelle, montre quant à elle l’activité neurologique. C’est le meilleur moyen d’observer l’activité des différentes parties du cerveaux face à des stimulis sensoriels comme les émotions ou les états de manque, par exemple.

Afin de pousser toujours plus loin la recherche scientifique, les spécialistes ont demandé à des volontaires de se prêter à des expériences uniques, et quelque peu bizarres, à l’intérieur d’une IRM afin d’étudier les effets des différentes stimulations. La seule condition est de ne pas être claustrophobe.

Ci-après seront classées les situations les plus insolites dans une IRM :

Chanter de l’Opera

Pour les besoins d’une étude en 2016, le célèbre chanteur d’Opéra Michael Volle fut invité à effectuer une petite prestation à l’intérieur d’un tube d’IRMf. Le baryton a alors interprété une pièce de Tannhäuser de Richard Wagner.

Il a été possible d’étudier la façon dont le conduit vocal se déplaçait pendant le chant, au fur et à mesure des changements de hauteur et de volume. Cette expérience a aussi été faite avec la participation de 11 chanteurs professionnels avec des timbres de voix différents.

Les conclusions ont été que le Larynx et les aspects physiques du chant devraient tenir compte du volume sonore de chaque chanteur.

Composer de la musique

Pour rester dans le monde de la musique, des compositeurs ont été soumis à une IRMf afin de faire une nouvelle étude qui portera cette fois-ci sur l’activité cérébrale lors d’un effort de créativité musicale.

L’étude a été faite sur 17 jeunes compositeurs, à qui on a demandé de créer un morceau musical pour un instrument qu’aucun d’entre eux ne maîtrisait.

Les résultats ont montré que le cortex visuel et moteur des sujets était moins actif lors de leur effort de création, à l’opposé de ce qui a pu être observé lors d’études sur l’improvisation musicale.

Jouer à des jeux vidéo

kotaku

Une étude datant de 2003 a porté sur la réaction du cerveau face à la douleur émotionnelle. Pour cette expérience, on a demandé à plusieurs personnes de jouer à un petit jeu de balle virtuel. En réalité les adversaires étaient fictifs, mais les participants pensaient qu’il s’agissait de personnes réelles testées comme elles.

Le jeu consistait à se jeter la balle à chaque fois mais, au bout d’un moment, les deux autres adversaires cessaient d’interagir avec le sujet, le faisant ainsi sentir exclu et ignoré.

Les chercheurs ont constaté que les sujets avaient une stimulation des zones du cerveau similaires à celles observées lors d’une douleur physique.

La réaction face à un robot Dinosaure

Astrid Rosenthal-von der Pütten ET AL., Computers in Human Behavior

Afin de tester l’empathie qu’il y a entre un Homme et un robot, une étude menée en 2013 a mis des personnes volontaires en scan avec des vidéos mettant en scène un humain et un robot dinosaure, avec des séquences de caresses et de complicité, et d’autres un peu plus brusques où le robot était battu ou étranglé.

L’IRMf des sujets a montré que l’être humain peut ressentir de l’empathie aussi bien pour les robots que pour ses semblables.

Avoir une activité sexuelle

Royal College of Paediatrics and Child Health

Aussi bizarre que cela puisse paraître, des personnes ont bel et bien accepté de s’adonner à des ébats amoureux sous un scan d’IRM. L’activité sexuelle stimule plusieures zones du corps et du cerveau plus précisément, et c’est sur ce point que s’est portée l’étude effectuée à la fin des année 90.

C’est des chercheurs de l’Hôpital Universitaire de Groningue qui ont mené cette expérience avec huit couples, qui ont accepté de partager ce moment avec eux au nom de la science.

Cependant, les résultats de cette expérience ont été décrit comme moyens et peu concluants.

Se donner du plaisir

Barry Komisaruk

Toujours dans le cadre des effets de la stimulation sexuelle et des zones touchées dans le cerveau, plusieurs études ont été faites sous IRMf avec l’aide de participants qui ont accepté d’avoir un orgasme pour les besoins de la recherche.

En 2010, une journaliste a même tenu à participer elle-même à une expérience similaire, pensant à prendre avec elle son objet personnel de stimulation.

Les résultats de cette étude sont étonnants, car c’est pas moins de 30 systèmes cérébraux qui sont stimulés lors de la masturbation et de l’orgasme, notamment le cortex frontal, qui est principalement associé au jugement et à la résolution des problèmes.

Déféquer sous IRMf

Cela peut paraître complètement loufoque, mais des chercheurs ont demandé à des personnes de se soumettre à des tests sous IRM afin d’étudier le processus de défécation. Or que cette technique médicale est une technique appelée défécographie par résonance magnétique.

L’analyse consiste à introduire dans le rectum du participant un cathéter ainsi qu’une gelée d’ultrasons. Il sera par la suite demandé de contracter les muscles pelviens de différentes façons et intensités. Le contenu finira par s’évacuer sans efforts.

La projection astrale

Andra M. Smith/Claude Messier, Frontiers in Human Neuroscience

La dernière expérience complètement surnaturelle, a consisté à mettre dans l’IRMf un sujet qui prétend pouvoir faire des projections astrales. En d’autres termes, qui a la capacité de projeter son esprit hors de son enveloppe charnelle.

Cette expérience fut effectuée par une équipe de psychologues à l’Université d’Ottawa en 2014, avec la participation d’une étudiante qui serait capable de “quitter” son corps de son plein gré. Après 6 passages dans l’appareil, les chercheurs ont pu constater que les régions stimulées de son cerveau étaient liées à l’imagerie kinesthésique, avec une désactivation du cortex visuel.


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