Parce que la nature est pleine d’enseignements, il existe des espèces d’animaux qui défient les lois du temps, traversant ainsi les siècles depuis la nuit des temps.
Si l’indonésien Mbah Gotho est mort à l’âge de 147 ans et a ainsi détenu le titre de doyen de l’humanité jusqu’en avril 2017, il existe en revanche des animaux qui ont vécu et qui vivent encore aujourd’hui depuis des centaines et des milliers d’années.
Ainsi, aussi surprenant que cela puisse paraître, il est tout à fait possible de croiser une tortue géante qui aurait vécu le règne de George Washington, un requin né au même moment que Louis XIV ou encore un coquillage qui aurait pu croiser la route de Shakespeare, survivant aux guerres et aux catastrophes naturelles les plus meurtrières.
Encore plus surprenant, et, même si cela dépasse l’entendement du commun des mortels, notre faune abrite même des animaux éternels…
8. Le Tuatara
Souvent décrit comme étant un dinosaure, le tuatara est un reptile qui existe depuis déjà près de 200 millions d’années, en Nouvelle-Zélande.
Même s’il ressemble étrangement à un iguane (de la famille des Iguanidae) ou à un lézard, ce fossile vivant fait en réalité partie des rhynchocéphales et constitue l’un des plus anciens reptiles au monde.
Plus connu sous le nom de sphénodon, si sa taille n’est généralement comprise qu’entre 45 cm pour une femelle adulte et 60 cm pour un mâle et son poids entre 500 g et 1 kg, il est pourtant capable de vivre jusqu’à plus d’un siècle.
Ainsi, le tuatara le plus ancien que l’on ait pu recenser à ce jour n’est autre que Henry, un reptile néo-zélandais qui est devenu père pour la toute première fois à l’âge de 111 ans.
Autres faits surprenants, la croissance du tuatara ne se termine que dans la cinquantaine et il possède un troisième œil, appelé « œil pariétal » (de moindre taille que ses deux yeux latéraux) sur le dessus de son crâne.
7. L’Oursin de mer Rouge
L’oursin de mer rouge, appelé également « oursin rouge géant », a la particularité d’être, comme son nom l’indique, le plus grand type d’oursins recensé à ce jour.
Ainsi, si la plupart des espèces d’oursins mesurent principalement entre 5 et 10 cm de diamètre, l’oursin de mer rouge peut quant à lui atteindre les 20 cm de diamètre et arbore généralement des tons rougeâtres, du rose très clair au grenat.
L’oursin de mer rouge ne vit que dans l’Océan Pacifique, généralement du côté des eaux calmes et peu profondes qui bordent l’Amérique du Nord, de l’Alaska au nord du Mexique.
Aussi, surprenant cela, puisse paraître, cet échinoderme (que l’on peut traduire par « animal à peau épineuse ») est capable de vivre entre 1 et 2 siècles, se nourrissant principalement d’algues tout au long de sa vie et utilisant ingénieusement leurs radioles (ou « épines ») comme échasses pour se déplacer dans l’Océan en plus de leurs « podias » qui font office de pieds tubulaires à ventouses.
6. La Tortue géante des Galapagos
Symbole emblématique des îles Galapagos (appelées ainsi grâce au nombre impressionnant de ce que les marins espagnols pensaient être des tortues de mer ou « galàpagos » en découvrant l’archipel), la tortue géante des Galapagos est certainement la tortue terrestre la plus impressionnante.
Du haut de ses 1,20 mètre qui peut parfois atteindre les 2,20 mètres, elle pèse généralement près de 220 kg bien que le record soit de 422 kg à ce jour et peut dormir jusqu’à 16 heures par jour, soit près de deux tiers de la journée.
Au-delà de cela, il faut savoir que la tortue géante des Galapagos peut survivre jusqu’à une année complète sans s’alimenter ni boire compte tenu de leur métabolisme qui se veut particulièrement lent.
Enfin, son espérance de vie est comprise en moyenne entre un siècle et demi et deux siècles et la dernière survivante au voyage de Charles Darwin à bord du HMS Beagle surnommée Harriet est morte en juin 2006, à l’âge de 175 ans.
Aujourd’hui, le record de longévité est détenu par Adwaita, une tortue géante des Seychelles morte à l’âge de 255 ans à Calcutta, en 2006 également.
5. La Baleine Boréale
Derrière sa bouche arquée qui donne l’impression qu’elle esquisse un sourire et son chant éternel, la baleine boréale mesure généralement entre 14 et 18 mètres et représente le deuxième plus gros mammifère du monde après la baleine bleue : ainsi, elle peut peser jusqu’à près de 100 tonnes.
Bien qu’elle détienne un record de longévité de 211 ans, les scientifiques ont longtemps pensé que son espérance de vie était comprise entre 80 et 100 ans.
Ce n’est qu’à la suite de la découverte d’un morceau de harpon datant de la fin du XIXe siècle coincé dans l’épaule d’une baleine boréale au large des côtes de l’Alaska en 2007 que les scientifiques ont découvert, forts de leurs nombreuses études qui s’en sont suivies, que leur moyenne d’âge était en fait comprise entre 130 et 175 ans.
Cependant, malgré sa longévité exceptionnelle, cela ne lui empêche malheureusement pas d’être considérée comme une espèce menacée en voie d’extinction.
4. Le Requin du Groenland
Le Requin du Groenland a la particularité d’avoir une période de croissance extrêmement longue : en effet, il n’atteint l’âge adulte qu’à partir de 100 ans, grandissant ainsi de pas plus d’un centimètre par an, ce qui lui confère le net avantage de pouvoir atteindre des records en matière de longévité.
Présent, uniquement, dans les eaux profondes de l’Arctique à au moins 300 mètres de fond, il mesure entre 2,5 mètres et 4 mètres (cependant avec un record de 7,3 mètres) et si son espérance de vie est normalement située aux alentours de 2 siècles, un requin du Groenland âgé de plus de 400 ans a été retrouvé, faisant ainsi de lui le vertébré le plus vieux du monde connu à ce jour.
Ainsi, pour pouvoir établir la durée de vie moyenne des requins du Groenland, le biologiste marin danois Julius Nielsen accompagné d’une équipe de scientifiques a procédé à la technique de datation dite du carbone 14 sur un échantillon de 28 femelles durant 3 ans, de 2010 à 2013.
Au regard des résultats, il s’avère qu’un requin du Groenland peut vivre plus de 500 ans et le biologiste affirme alors : « Nos résultats démontrent que le requin du Groenland est le vertébré connu vivant le plus longtemps. En termes plus techniques, nous sommes certains à 95 % qu’il peut vivre de 272 à 512 ans ».
3. La Cyprine (ou Quahog Nordique)
La Cyprine (ou Quahog Nordique) est sans aucun doute l’espèce animale qui détient l’espérance de vie la plus longue.
Ainsi, le quahog nordique peut aisément atteindre les 400 ans d’âge.
Pour parvenir à établir sa durée de vie moyenne, les chercheurs doivent se baser sur la sclérochronologie, un procédé de calcul qui consiste à simplement compter le nombre de rainures présentes sur la coquille du mollusque (le quahog nordique en l’occurrence), sachant que chaque rainure correspond à une année chez les coquillages.
Le record de longévité du quahog nordique est détenu par Ming, malencontreusement mort à l’âge de 507 ans en 2013 durant l’expérience scientifique lorsque l’un des chercheurs a essayé de l’ouvrir pour établir sa date de naissance exacte.
2. Le Turritopsis dohrnii
Si les animaux tels que le quahog nordique ou le requin du Groenland nous fascinent par leur longévité, le turritopsis dohrnii quant à lui est immortel, du moins biologiquement.
En effet, lorsqu’il vieillit et que son état se dégrade, qu’il est agressé physiquement, blessé ou lorsqu’il est affamé, le turritopsis dohrnii a la possibilité de revenir à son état initial de polype et de grandir à nouveau, de manière infinie.
Évidemment, compte tenu de l’environnement dans lequel il vit, il lui arrive d’être mangé par ses proies, d’être tué accidentellement ou par maladie sans pouvoir retourner au stade de polype.
Ce qui rend cette immortalité biologique possible est avant tout grâce au processus de transdifférenciation de ses cellules, ce qui signifie que cette méduse est capable de transformer ses cellules endommagées en cellules neuves, mais surtout de se diviser en n’importe quel type de cellules.
En d’autres termes, des cellules initialement nerveuses peuvent tout à fait devenir des cellules nerveuses chez le turritopsis dohrnii pendant sa transformation.
1. L’Éponge de Verre
Si la science a longtemps considéré l’éponge de verre comme étant un végétal, elle est en réalité un animal.de type parazoaire et certaines ont la particularité de pouvoir exister pendant plus d’un millénaire et demi compte tenu du milieu dans lequel elle vit : en effet, les eaux froides de l’Antarctique dans lesquelles elle se développe lui confèrent l’avantage d’avoir une croissance lente et de ne vieillir que très lentement.
Cependant, les avis des scientifiques divergent sur l’hypothétique espérance de vie des éponges de verres : si certains pensent qu’elle serait de l’ordre de 1 500 ans, pour d’autres en revanche, tout porte à croire qu’elles pourraient vivre entre 15 000 et plus de 20 000 ans : ainsi, certains chercheurs déclarent qu’un spécimen de Scolymastra joubini aurait près de 23 000 ans d’âge, bien que l’information ne soit toujours pas confirmée à ce jour.
