À l’heure où les domaines tels que la technologie, la connaissance, le savoir-faire et les sciences sont à leur apogée, difficile de croire que certaines inventions anciennes arrivent encore aujourd’hui à laisser perplexe les chercheurs et les scientifiques de notre époque qui disposent pourtant de tous les moyens modernes et des méthodes les plus pointues pour les comprendre.
Si certaines de ces six inventions relèvent du pur génie, d’autres en revanche s’apparentent presque au miracle.
6. Le béton romain
Si aujourd’hui le béton et le ciment commence à se détériorer au bout d’une cinquantaine d’années à peine, il faut savoir que le béton Romain quant à lui est doté d’une résistance à toute épreuve comme peuvent en témoigner les édifices datant de l’époque qui demeurent intacts encore aujourd’hui, soit plus de 2 millénaires après.
Pour percer le secret d’une telle longévité, une équipe de géologues de l’Université de l’Utah ont analysé ce matériau exceptionnel et ont fait une découverte surprenante : si le béton romain est si robuste et que le temps n’altère en aucun cas sa solidité, c’est en partie grâce à l’eau de mer qui, mélangé aux cendres volcaniques, le renforce et le rend durable.
Malheureusement, même si les recherches ont permis de découvrir en partie la composition du béton romain, la recette exacte reste toujours inconnue à ce jour.
5. Le feu grégeois
Utilisé durant le Moyen Âge par les Byzantins au VIIe siècle durant les batailles navales, le feu grégeois est un liquide inflammable qu’ils plaçaient dans les siphons de leurs navires et qu’ils tiraient ainsi sur les navires ennemis.
Terriblement efficace mais pas moins étrange, ce feu brûlait même lorsqu’il entrait en contact avec l’eau et ne pouvait en outre être éteint seulement grâce à un mélange surprenant fait d’urine, de vinaigre et de sable.
S’il est si mystique, c’est parce que sa recette, inventée par l’architecte Callinicus, est tellement bien restée secrète que même aujourd’hui, près de 1400 ans après, les scientifiques ne savent toujours pas comment une telle arme chimique a pu voir le jour, surtout à cette époque.
Appelé « feu liquide » ou « feu mou », les hypothèses des nombreux chercheurs qui se sont penchés sur la mystérieuse composition du feu grégeois sont certes nombreuses mais ne permettent toujours pas de savoir exactement ce qu’il contient.
4. Le verre flexible
La légende dit que, durant le règne de l’Empereur romain Tibère César, un mystérieux verrier lui aurait présenté une forme de « vitrum flexile », que l’on peut traduire par « verre flexible » qui, comme son nom l’indique, serait parfaitement incassable.
Ainsi, comme le relatent Isidore de Séville, Pétrone, Pline l’Ancien mais aussi Dion Cassius, un peu plus tard, après les faits, le verrier a apporté un bol en verre à l’Empereur qu’il promettait indestructible.
Voulant tenter l’expérience, César a alors essayé de le briser à plusieurs reprises mais à part s’abîmer légèrement en laissant apparaître une petite bosse — que le verrier a réussi à faire disparaître en un rien de temps en le martelant —, celui-ci est resté parfaitement intact.
Si une telle création relevait du simple génie, voire du miracle pour l’époque, elle n’était cependant pas au goût de l’Empereur qui s’est empressé de le faire décapiter par peur qu’un tel matériau ne puisse dévaluer l’or ainsi que l’argent.
Le verrier inconnu emportant ainsi le secret de la recette du verre incassable dans sa tombe, il aura fallu attendre près de 2000 ans pour qu’une équipe de scientifiques japonais puissent concevoir en 2015 un matériau semblable, bien que l’existence du vitrum flexile de l’Empire romain relève davantage de la légende écrite plutôt que des faits concrets prouvables.
3. L’acier de Damas
Au Moyen Âge, si les épées des guerriers du Moyen Orient étaient aussi robustes, c’est parce qu’elles étaient construites à partir d’un acier appelé « acier de Damas ».
Si l’on sait aujourd’hui que celui-ci est composé de wootz, un acier que l’on trouvait principalement en Inde, la recette précise a malencontreusement été perdue durant le XVIIIe siècle.
Reconnaissable à la forme de ses motifs uniques qui ornent avec élégance le corps de l’épée, l’acier de Damas n’a pu être reproduit et utilisé à nouveau qu’à partir de la révolution industrielle, au milieu du XVIIIe siècle, soit près de 1100 ans après.
2. La pile électrique de Bagdad
Si la pile électrique de Bagdad a été découverte dans les années 30 dans la ville de Ctésiphon (Bagdad) en Irak, elle date en réalité du IIIe siècle av. J.-C., soit près de 2000 ans avant l’invention de ce que nous supposons être la première pile électrique par Alessandro Volta qui n’a vu le jour qu’en 1800.
Bien que ressemblant davantage à une poterie qu’à une vraie pile électrique telle que nous la connaissons aujourd’hui, tout porte à croire qu’il s’agit bel et bien d’une batterie au regard de sa composition : ainsi, les archéologues ont trouvé un ensemble capable de créer une très légère décharge électrique composé d’un vase en céramique de 13 cm de hauteur, un tube en cuivre ainsi qu’une tige en fer dont le bout est recouvert de bitume.
Evidemment, aucun appareil électrique n’existait encore à cette époque mais certains scientifiques pensent que cette « pile », qui peut produire entre 0,8 et 2 volts lorsqu’on y mélange un liquide acide de type jus de fruits, aurait pu être utilisé en médecine ou pour des rituels ancestraux magiques notamment.
L’idée que ces artefacts soient une pile électrique est largement controversée par la science du fait qu’aucune preuve tangible n’a été avancée à ce jour quant à son utilisation qui reste malheureusement inconnue, toujours est-il que cette trouvaille demeure étrangement semblable à une batterie, aussi faible soit-elle.
1. Un antidote universel
C’est durant le premier siècle av. J.-C. que le roi Mithridate VI aurait, selon la légende, réussi à mettre au point un antidote universel capable de neutraliser absolument tous les types de poisons.
Après le meurtre du roi Mithridate V, les mêmes assassins ont essayé d’empoisonner son fils qui n’est autre que Mithridate VI.
Craignant de mourir, ce dernier s’est fixé pour objectif de créer un antidote qui viendra à bout de n’importe quel type d’empoisonnement : force de travail et d’ambition, Mithridate VI aurait ainsi trouvé un remède universel composé de plus d’une soixantaine d’ingrédients différents.
Son efficacité lui a permis d’être utilisé un peu partout dans le monde, notamment en Europe durant le Moyen Âge et l’Antiquité mais aussi lors de l’épidémie de peste.
Malheureusement, la formule exacte de cet antidote universel est perdue aujourd’hui comme l’explique l’historienne de l’Université de Stanford Adrienne Mayor mais cette potion magique a pu ainsi guérir de nombreuses affections et était ainsi prescrite par les médecins jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.