Samrat Khadka via Unsplash.

Les allergies alimentaires sont un sujet de la plus haute importance. Ignorer leur existence peut s’avérer fatal et dans les meilleurs des cas, très handicapant. De ce fait, il est essentiel de bien se renseigner à leur sujet et de faire le nécessaire pour savoir si on est réellement allergique à un aliment en particulier.

Et c’est justement là tout le problème : prendre ses précautions est certes capital, mais il existe une certaine exagération due à une confusion courante avec une circonstance nettement moins grave…

Une erreur récurrente

Une étude publiée en ce début d’année (2019) a révélé que près de la moitié des adultes américains pensant souffrir d’une allergie alimentaire n’en ont pas une. Bien qu’ils soient sujets à des symptômes évoquant une sorte d’allergie, ce n’est rien d’autre qu’une intolérance alimentaire mal supportée.

L’intolérance alimentaire est effectivement contraignante dans bien des situations, mais reste moins dangereuse qu’un « vrai cas d’allergie alimentaire ». Ce dernier, s’il n’est pas pris au sérieux, peut mener à de graves conséquences. Il existe plusieurs façons de le diagnostiquer, toutefois, certains spécialistes mettent en garde contre des abus loin de faire objet de consensus médical.

Il existe en effet des tests qui prétendent pouvoir indiquer d’éventuelles intolérances alimentaires en se basant sur la mesure des Immunoglobulines G (IgG), un type d’anticorps dirigés contre certains allergènes. Très répandus et pourtant peu recommandés étant invalides scientifiquement, ces examens sont à bannir.

National Institutes of Health, Wikipedia Commons

Une alternative plus sûre et cette fois, plus conseillée, est d’expliquer à un allergologue ou à un diététicien son historique médical avant d’être orienté pour faire des bilans sanguins, des tests cutanés et « des challenges alimentaires » en présence du personnel qualifié. De cette manière, il est plus simple d’être fixé entre l’allergie et l’intolérance.

Celle-ci est plus facilement liée à un problème digestif causant des manifestations telles que la douleur abdominale, des gaz intestinaux et des diarrhées selon l’American Academy of Allergy Asthma & Immunology (AAAAI).

Une claire distinction

« Dans le cas d’une intolérance alimentaire, ce n’est pas une allergie immédiatement dangereuse…, mais elle peut impacter la qualité de vie. » a expliqué la Dre Michelle Hernandez, Professeure associée au service pédiatrie de la University of North Carolina dans une vidéo.

Chez certaines personnes, l’intolérance alimentaire est essentiellement associée au syndrome du côlon irritable ou encore à une déficience enzymatique comme c’est le cas pour l’intolérance au lactose. Des additifs alimentaires tels que les sulfites présents en quantité importante dans le vin et les fruits séchés, par exemple, sont aussi reconnus pour provoquer des sensibilités.

Lorsqu’on parle d’allergie alimentaire, par contre, c’est l’hypersensibilité du système immunitaire qui est de suite évoquée. L’allergie aux œufs, au poisson et aux fruits de mer, aux noix et arachides ou encore au blé et au soja sont à l’origine de la grande majorité des réponses allergiques excessives qui apparaissent généralement très rapidement après la consommation de « l’agent causal ».

Possible réaction allergique à un aliment. BruceBlaus, Wikipedia Commons

En plus des symptômes gastro-intestinaux communs avec la simple intolérance, les experts parlent d’urticaire, de gonflement cutané, de crampes abdominales, de vomissement et de problèmes respiratoires. Le nez bouché ou les éternuements ne sont pas les plus graves comparés à l’anaphylaxie qui doit être traitée immédiatement par une injection d’épinéphrine.

Enfin, la plus grande différence entre les deux réactions réside dans le fait qu’une allergie peut très bien être provoquée par une infime quantité de l’aliment : même l’inhalation est problématique.


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