Animal que l’on ne présente plus aujourd’hui, le poulet est sans aucun doute la plus connue des volailles.

Avec une population mondiale estimée à plus de 52 milliards, il est divisé en pas moins de 500 espèces différentes : si la plus grande majorité n’a rien d’exceptionnel, d’autres en revanche sont tellement curieuses qu’elles semblent tout droit sorties d’un monde parallèle…

5. L’Araucana

Provenant du Chili, l’Araucana a été découvert à la fin du 19e siècle dans une région du Centre-Sud où vivait une grande tribu aborigène : les Araucans.

Bien que plutôt répandue et fertile, elle reste étonnamment singulière, notamment à cause de l’aspect étrange de ses œufs : concentrés en biliverdine, le pigment responsable de la teinte de nos ecchymoses, ils sont de couleur verdâtre, marron ou bleus, lui valant ainsi le surnom de « poule aux œufs de Pâques ».

Mais ce qui intrigue, c’est avant tout son physique : dénuée de queue, le bas de son corps donne l’impression d’être rond.

Aussi, elle est pourvue d’oreillards, à savoir deux petites touffes de plumes de chaque côté de ses oreilles, que l’on retrouve également chez certaines espèces de chouettes.

4. La Sumatra

Originaire d’une vaste île indonésienne à qui elle doit son nom, la Sumatra est un genre de poulet utilisé au milieu du 19e siècle par les Américains et les Européens pendant les combats de coqs, les mâles étant connus pour leur agressivité et leur côté dominant.

Imposant, sa posture est gracieuse et sa démarche fière.

Alors que ces luttes barbares entre coqs Sumatras tendent fort heureusement à disparaitre au fil du temps, ils restent malgré tout au-devant de la scène, mais pour une tout autre raison : leur plumage.

En effet, d’un noir étincelant orné de jolis reflets vert métallique, leur manteau, qui rappelle en tous points celui des scarabées, est d’une beauté difficilement égalable.

3. Le poulet Dong Tao

Visible uniquement à Dông Tảo, un petit village d’une région rurale du nord du Vietnam, le poulet éponyme était jadis élevé en l’honneur de la famille royale exclusivement.

À l’heure actuelle, il n’est servi que dans les restaurants gastronomiques des quartiers les plus huppés du pays.

Surnommé « poulet dragon » par les locaux, le Dong Tao se distingue d’autres espèces grâce à ses pattes : en plus d’être recouvertes de dizaines d’écailles épaisses, elles sont tellement dodues que certaines d’entre elles peuvent être aussi larges qu’une bouteille de bière, ou qu’un poignet humain.

En tout et pour tout, il n’existe qu’entre 400 et 500 volailles de ce type à travers le monde, que les fermiers vendent généralement par paire, à plus de 2000 euros : compte tenu de la taille de ses jambes, le poussin à naitre a du mal à sortir de sa coquille sans trop de complications.

En outre, quand les femelles Dong Tao parviennent tant bien que mal à grandir et à devenir fécondes, elles ne pondent que très peu d’œufs au cours de leur vie : contrairement aux autres races de poules, ces dernières ne sont pas très fertiles, car extrêmement sensibles aux conditions et changements météorologiques.

2. La Cemani

Originaire des îles Sumatra et de Java en Indonésie, la Cemani, également connue sous le nom de « Ayam Kadu », est une poule qui se reconnait facilement à son pelage qui se veut entièrement noir.

Plus surprenant encore, même ses organes internes, ses os, son bec, sa langue, ses ongles ainsi que sa chair sont noirs : naturellement porteur d’un gène qui cause une hyperpigmentation, seuls ses œufs sont blancs, et son sang, bien que nettement plus foncé que la normale, est rouge.

Race de poulets particulièrement rare, la Cemani est tellement peu commune qu’elle peut coûter jusqu’à 2 500 dollars.

Utilisée dans des rites religieux indonésiens depuis des siècles, les légendes locales la décrivent comme un animal doté de mystérieux pouvoirs…

1. Le coq Onagadori

Race historique au Japon, le coq Onagadori vient de Kōchi, une préfecture située au sud de l’île Shikoku.

Traduit du japonais par « poulet à longue queue », ce dernier porte bien son nom, et pour cause : il affiche une traine d’une quinzaine de plumes qui varie de 3,5 à plus de 8 mètres de long chez les spécimens les plus anciens.

Cette particularité est due au fait qu’à la différence des autres coqs, celui-ci ne mue pas et, à fortiori, ne perd pas ses plumes en vieillissant.

Considéré comme Trésor naturel national depuis 1952, le coq Onagadori est désormais une espèce protégée : à l’heure actuelle, ils ne sont à peine plus de 1 000 sur notre planète et seuls 250 fermiers en élèvent.

Domestiqués à des fins purement ornementales, ils ne sont évidemment pas destinés à la consommation : symboles de prospérité et de richesse, les éleveurs chouchoutent littéralement leurs coqs pour ne pas que leur queue ne s’abime ou ne perde de plumes, leur but premier étant qu’elle soit la plus longue et la plus belle possible…


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