Free-Photos, Pixabay

Le ciel est sans doute le siège d’un nombre incalculable de phénomènes fascinants et même terrifiants quelques fois. Aussi bien dans sa version nocturne que diurne, cet espace infini qui s’étend au-dessus de nos têtes ne cesse de nous étonner.

Aurores boréales, foudre et éclairs ou encore formes nuageuses exceptionnelles, les scientifiques comme toute personne curieuse tentent de percer leurs secrets.

5. L’instabilité de Kelvin-Helmholtz

Brocken Inaglory, Wikipédia

Les nuages de Kelvin-Helmholtz sont de parfaits indicateurs d’une instabilité atmosphérique. Présentant une ressemblance curieuse à de petites vagues parfaitement dessinées, cette formation nuageuse porte le nom de deux physiciens : le britannique Lord Kelvin et l’allemand Hermann Von Helmholtz car ils étaient les deux à étudier ce phénomène au 19e siècle.

Selon leur théorie, les nuages en forme de petites vagues se forment lorsque deux couches d’air se rencontrent et se superposent tout en se déplaçant à une vitesse différente chacune.

La couche supérieure étant la plus rapide des deux, les parties se situant à la surface de contact se prêtent à une danse caractéristique. Parfois se déplaçant vers le haut et parfois vers le bas, cela crée ce magnifique tableau pouvant même s’illustrer ailleurs dans l’Univers, comme sur la planète Saturne.

4. Nuages Mamma

Skeeze, Pixabay

La formation nuageuse Mammatus ou plus simplement Mamma est vraiment très particulière. Il s’agit d’un cumulus, c’est-à-dire d’un amas de nuages, qui se forme souvent lors de violents orages, mais peut être dissocié d’un tel risque à quelques rares occasions.

Comme pour la plupart des nuages convectifs, les nuages Mammatus dépendent grandement de la flottabilité de l’air et des mouvements convectifs. Le Nuage Mamma est surtout une question d’évaporation et de formation de poches de flottabilité. Lorsqu’une partie nuageuse rencontre une couche d’air sèche, l’évaporation crée des poches de flottabilité négative et l’air à l’intérieur du nuage est refroidi.

De ce fait, le nuage va « ’tomber »’ vers le bas pendant que la partie n’ayant pas rencontré la couche sèche reste chaude et humide et s’élève vers le haut : le nuage en forme de bulles inversées est alors formé, selon les explications de Dan Breed, un scientifique du Centre National de la recherche atmosphérique au Wired.Com.

3. Nuages Gloire du matin

Le nuage de la Gloire du matin est un des phénomènes les plus rares et les plus impressionnants. Ne se formant que dans les couches atmosphériques les plus basses, ce nuage à l’allure glorieuse comme son nom l’indique est essentiellement rencontré au nord de l’Australie.

Ce n’est cependant pas leur lieu d’exception. En effet, les Nuages « Morning Glory » de leur nom anglophone ont également pu être observés en Allemagne, dans les régions intérieures des États-Unis, la Manche et même dans l’Est russe.

Selon les estimations et les nombreuses constatations, un tel phénomène peut s’étendre jusqu’à 1000 km de long et ils peuvent s’assembler en sept ou huit nuages du même type.

Malheureusement et malgré des projets de recherche et des études menées durant les 70 dernières années, aucune explication claire et irréfutable n’a pu être mise en place par les scientifiques.

2. Nuages lenticulaires

Omnisource5, Wikipédia

Probablement l’un des phénomènes les plus beaux et les plus fascinants. Appartenant à la catégorie des nuages stationnaires, ils peuvent être classés en plusieurs autres types tels que le cirrocumulus, formé en haute altitude, le stratocumulus debout en basse altitude et enfin l’altocumulus debout.

Les nombreuses variétés qui le caractérisent ne sont pas l’élément phare qui a rendu le nuage lenticulaire célèbre. La raison derrière cela est plus insolite, mais peut-être plus logique : cette espèce nuageuse est le plus souvent confondue avec les OVNIS à cause de leur forme très ressemblante à l’imagination populaire de ces objets mystérieux.

Wikimedia Commons.

Les étapes de leur formation sont plutôt bien documentées : un nuage lenticulaire se forme par l’effet des ondes gravitationnelles. Lorsqu’un flux d’air rencontre un autre grand nuage ou encore un massif montagneux, il va avoir tendance à descendre puis à remonter formant ainsi le nuage à mesure que l’air refroidit, a expliqué le physicien Patrick Chuang au Wired.com.

1. Nuages stratosphériques polaires

Cepstral, Wikipédia

Les nuages stratosphériques polaires ressemblent à un véritable tableau artistique peint et imaginé en toute pièce. Et pourtant, c’est bien la nature qui se charge de les former et ils ne peuvent être plus beaux.

Ils sont souvent divisés en deux types. D’abord, le type I qui regroupe des nuages caractérisés par des couleurs moins lumineuses et surtout beaucoup plus diffuses, et le type II qui lui assemble le vrai nuage stratosphérique polaire, soit une catégorie de nuages nacrés ou perlés à couper le souffle.

Beaux, mais surtout très rares, ces nuages se forment dans la stratosphère, mais seulement à une altitude comprise entre 15 000 et 25 000 mètres. Leur classification en deux types principaux dépend surtout de leur température de formation et malheureusement, cette dernière favorise un autre phénomène cette fois loin d’être admirable : la destruction de la couche d’ozone dans les zones arctiques et antarctiques.

Selon les experts de la NASA, les nuages stratosphériques polaires ne se forment qu’à des températures très basses et ils jouent un rôle majeur dans la diminution de la concentration de l’ozone. Deux mécanismes allant dans ce sens ont été élucidés. Le premier concerne la conversion du chlore vers des formes potentiellement réactives et donc plus susceptibles d’agir négativement sur l’ozone. Le deuxième procédé s’explique par l’altération des composés azotés qui servent normalement à modérer l’effet destructeur du chlore.

Étant donné que l’atmosphère arctique est relativement froide ces dernières années, la formation de ce type de nuage devient plus fréquente. Ainsi, les taux d’ozone dans cette région ont sérieusement chuté, renforçant donc la probabilité des liens entre ces deux phénomènes.


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