Benjohnlamb. Flickr.

Si la beauté de la Nature n’est plus à prouver, on ne peut rester insensibles à quelques-unes de ses créations.  Et parmi ce qu’elle a fait de plus beau se trouvent quelques lacs aux couleurs tellement éclatantes et inhabituelles qu’il est presque difficile de croire qu’ils existent réellement.

Du lac Peyto au lac Hillier en passant par la Laguna Colorada, Dame nature nous propose ainsi des spectacles qui ne peuvent que nous laisser admiratifs…

5. La Champagne Pool en Nouvelle-Zélande

Jacob Surland, Flickr

Si l’on peut effectivement traduire son nom par « la piscine de champagne », elle n’est cependant pas une création humaine : bassin tout ce qu’il y a de plus naturel, la Champagne Pool est située dans la zone volcanique de Wai-O-Tapu en Nouvelle-Zélande et se veut de couleur verte fluorescente.

Surnommée « bain du diable », sa température atteint les 75 degrés et sa concentration en dioxyde de carbone (CO2) laisse apparaître des petites bulles à la surface, tout comme un verre de champagne.

Évidemment, compte tenu de la chaleur qui émane de ce bassin vieux de 900 ans, il est interdit pour les visiteurs de s’en approcher de trop près, mais sa couleur est tellement vive qu’il est facilement repérable, même vu d’en haut.

Encore une fois, bien qu’elle soit intrigante, sa couleur verte est tout à fait naturelle, causée notamment par la remontée (nauséabonde) des dépôts de soufre qu’il contient à la surface.

En ce qui concerne sa biodiversité, nous n’avons que très peu d’informations à ce sujet, si ce n’est quelques rares analyses qui ont montré que la Champagne Pool est habitée par divers microorganismes.

4. La Laguna Colorada en Bolivie

CAPRA Initiative, Flickr

Située au sud-ouest de la Bolivie, la Laguna Colorada est un petit lac salé et tacheté d’une soixantaine de mètres carrés, à plus de 4000 mètres d’altitude.

Rouge et blanc, il doit ses couleurs étonnantes aussi bien aux algues rouges qui vivent au sein du lac qu’aux dépôts de borax qui y laissent de vastes taches blanches.

Et pour parfaire ce contraste naturel absolument hors du commun, il faut savoir que la Laguna Colorada accueille chaque année de nombreux flamants de James, une espèce d’oiseaux très rare et menacée qui semble y avoir élu domicile.

3. Le lac Peyto au Canada

Tobias Alt, Wikipedia Commons

Véritable petit coin de paradis, le lac Peyto est d’une beauté sans égale : son eau est tellement pure qu’elle laisse apparaître les roches qui tapissent son lit à plus de 270 mètres de profondeur.

Situé au sud-ouest du Canada dans le parc national de Banff, le lac Peyto se trouve aux pieds des montagnes de Waputik et du glacier Peyto Peak : 5 km² d’eau d’un bleu turquoise éclatant et lumineux, à la limite du fluorescent.

Bien qu’elle semble tout droit sortie d’un conte de fées, cette couleur est due à des milliers de particules minérales provenant du glacier Peyto Peak : ceux-ci se déversent dans le lac durant l’été et lui confèrent cette couleur presque surnaturelle par la même occasion.

2. Le lac Hillier en Australie

Tobias Alt, Wikipédia

C’est au sud de l’île Middle en Australie-Occidentale, au beau milieu d’une forêt d’eucalyptus, que l’on peut admirer le lac Hillier : une étendue d’eau d’un peu moins de 1,5 km² de couleur rose vif.

Si l’être humain peut parfaitement y nager sans aucun danger, la raison de cette coloration plus que singulière reste un réel mystère.

Ainsi, certains scientifiques ont pensé que l’eau n’était pas rose en elle-même, mais que cette couleur était simplement due à des algues roses qui vivaient au fond du lac.

Cette théorie, aussi intéressante soit-elle, a vite été réfutée : il suffit de prélever une petite quantité d’eau du lac Hillier pour se rendre compte qu’elle garde toujours sa couleur exceptionnelle.

D’autres pensent qu’il s’agit d’une réaction chimique entre la forte teneur en sel du lac et des bactéries qui y sont présentes : bien que cette théorie n’ait pas été réfutée et se veut comme étant la plus probable, elle n’a pas encore été prouvée non plus, laissant donc la communauté scientifique devant ce qui est surement l’un des plus jolis mystères de cette planète…

1. Le Lagon bleu en Islande

Chris Yiu, Flickr

C’est en plein cœur de la capitale islandaise, Reykjavik, que l’on peut croiser le Lagon bleu : une station thermale semi-naturelle d’un bleu turquoise laiteux et apaisant.

Grâce à sa température idéale (39 degrés), il accueille ainsi de nombreux touristes chaque année qui viennent s’y détendre et joindre l’utile à l’agréable : en effet, au-delà de sa beauté, son eau concentrée en soufre et en silice est reconnue pour améliorer la condition de certaines personnes qui souffrent de pathologies dermatologiques comme le psoriasis.

Quant à sa couleur bleutée, elle est permise par les minéraux de silicate qui ne cessent de se déposer dans l’eau au fil du temps.

Mais la particularité de ce lac, en plus de sa couleur, est surement sa conception accidentelle : dans les années 70, le site qui abrite aujourd’hui le Lagon bleu servait à déverser les eaux usées de la nouvelle centrale géothermique construite à proximité.

Malheureusement, le Lagon bleu n’est plus que l’ombre de lui-même depuis quelques années : s’il a longtemps été considéré comme l’un des plus beaux sites thermaux au monde, la propreté de son eau laisse aujourd’hui à désirer, si bien qu’elle est à présent définie comme pratiquement aussi toxique que l’eau de Javel.

Alors que certaines personnes continuent de s’y rendre pour espérer se soigner, des bouteilles de plastique y flottent à la surface, tandis que des cadavres d’animaux ainsi que des épaves de véhicules tapissent son fond.

 


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