Située en Amérique du Sud, l’Amazonie est certainement la région naturelle la plus connue, mais surtout l’une des plus vastes. Et parce que la nature y est encore très présente et malgré la déforestation qui la ravage, elle regorge de phénomènes inexpliqués plus surprenants les uns que les autres…

5. Une chaîne alimentaire triangulaire particulière

Aaron Pomerantz.

C’est lors d’une promenade dans la forêt amazonienne que l’entomologiste américain Aaron Pomerantz a fait une découverte surprenante : de mystérieux bourgeons jaunes qui sortent d’un tronc d’arbre.

En s’approchant, il s’est aperçu qu’une chenille était vraisemblablement en train de se nourrir de cette plante qu’il n’avait encore jamais vue auparavant.

Mais la singularité de ce phénomène ne s’arrête pas là : l’entomologiste a remarqué qu’une fourmi parcourait inlassablement le dos de la chenille, probablement à la recherche de quelque chose.

Contre toute attente, la chenille s’est mise à sécréter un liquide, que la fourmi a alors commencé à boire : en d’autres termes, la fourmi se nourrissait de la chenille qui se nourrissait à son tour du bourgeon de l’arbre.

D’après les botanistes qu’il a consultés, ces bourgeons sont en fait des plantes parasites extrêmement rares qui sortent de l’écorce de certains arbres.

Quant à la substance liquide qui jaillit du dos de la chenille, elle est produite par une glande dorsale et se veut particulièrement appréciée des fourmis.

En échange de ce nectar sucré, la fourmi tient la chenille en sécurité, éloignant ainsi ses prédateurs les plus féroces (abeilles, guêpes ou araignées) et s’érigeant en véritable garde du corps.

4. La mystérieuse clôture de soie

Troy S. Alexander, TAMBOPATA RESEARCH CENTER

Lorsque l’étudiant américain passionné d’entomologie Troy Alexander a parcouru la forêt amazonienne en 2013, il était loin de se douter qu’il allait faire une découverte atypique : une petite pointe blanche entourée d’une clôture circulaire sur un tronc d’arbre.

Si le jeune étudiant l’a vite photographié, aucune information n’était malheureusement disponible quant à cette structure inconnue tandis que les recherches qui ont suivi ont permis d’en découvrir plus d’une quarantaine dans les environs.

Selon ses pairs entomologistes expérimentés qui, eux non plus, n’avaient encore jamais rien vu de tel, il ne fait pas de doute qu’il s’agit de soie d’araignée : la question qui se pose alors est de savoir pourquoi un arachnide aurait-il tenu à créer une pointe encerclée d’une clôture?

Ce ne sera que plus d’un an plus tard, durant l’année 2014 qu’une moitié de réponse a pu être donnée : étudiée en laboratoire, les scientifiques se sont rendu compte que la petite pointe au centre de la clôture contient en réalité un œuf d’araignée.

Mais le mystère n’est pas pour autant résolu à l’heure actuelle, car on ne sait toujours pas de quelle espèce d’araignées il provient : en effet, il faut savoir que ce comportement est tout à fait inhabituel et qu’en temps normal, elles pondent plusieurs œufs à la fois et restent à proximité pour les protéger des agressions extérieures.

3. La rivière bouillante d’Amazonie

Une ancienne légende péruvienne raconte qu’il existe une mystérieuse rivière bouillante appelée Shanay-Timpishka, perdue au fin fond de l’Amazonie.

Si l’histoire qui a bercé l’enfance du géologue Andrés Ruzo était considérée comme un mythe par les scientifiques, cela ne l’a pas empêché de passer des années entières à chercher la rivière que son grand-père avait connue, mais surtout de la trouver.

C’est donc en 2011, à force de recherches, que le géologue Ruzo est tombé sur une rivière de plus de 86 degrés dans les forêts reculées du Pérou, en plein cœur de l’Amazonie.

Si l’eau ne bout qu’à partir de 100 degrés, celle de la rivière Shanay-Timpishka est pourtant tellement chaude qu’elle brûle mortellement les grenouilles qui s’y aventurent et on peut même voir s’y échapper de la vapeur.

Autre fait étrange, si les rivières dites bouillantes existent bien sur notre planète, elles ne coulent qu’à proximité directe d’une zone volcanique : or, ici, le volcan le plus proche est situé à pas moins de 700 kilomètres.

D’après les scientifiques, l’eau de la rivière chauffe sous la terre et remonte ensuite à la surface à travers des failles.

Cependant, il ne s’agit que d’une théorie et aucune preuve n’a été apportée à ce jour pour la confirmer.

2. La fausse araignée

Lary Reeves

Alors qu’il pensait avoir trouvé une toute nouvelle espèce d’araignées dans le cadre de ses recherches dans la forêt amazonienne au Pérou, l’entomologiste américain Larry Reeves s’est aperçu que cet arachnide à 8 pattes perché sur sa toile n’en était en fait pas un.

Aussi surprenant cela puisse paraître, la fausse araignée n’était qu’un amas de restes d’insectes (surement ceux des proies de ce sculpteur mystérieux) qui, bien que ressemblant en tous points à une araignée, n’est qu’un leurre.

Mais en observant ce chef-d’œuvre de plus près, l’entomologiste a découvert que son créateur n’était autre qu’une araignée qui s’était cachée dans l’abdomen de son œuvre d’art.

Bien qu’une dizaine de leurres de ce type ont été trouvés dans les environs et que les scientifiques pensent qu’il s’agit d’une carapace de protection contre les prédateurs, aucune étude n’a encore permis de comprendre pourquoi ni à quelle vitesse ces fausses araignées sont créées.

1. Le Stonehenge amazonien

English Heritage

Si l’on pensait que le Stonehenge du Wiltshire était un monument unique en son genre, les drones qui ont parcouru la forêt amazonienne semblent prouver le contraire : situées dans l’ouest de l’Amazonie, près de 450 structures faisant étrangement penser au Stonehenge anglais ont été découvertes en 2016 par une équipe de scientifique brésilo-anglaise, vues du ciel.

Alors que l’on croyait que la forêt amazonienne était totalement vierge avant la colonisation de l’Amazonie par les Européens au 15ème siècle, des centaines de géoglyphes et de monuments néolithiques ont été construits il y a plus de deux millénaires par les hommes.

C’est donc cachés au milieu de la forêt brésilienne que ces nombreux géoglyphes et édifices remettent en cause l’Histoire que nous pensions tant connaître : « Le fait que ces sites sont restés cachés pendant des siècles sous une forêt tropicale mature remet vraiment en question l’idée selon laquelle les forêts amazoniennes sont des écosystèmes vierges » déclare la chercheuse Jennifer Watling du Musée d’Archéologie et d’Ethnographie de l’Université de São Paulo.

Mais cette importante découverte n’a cependant pas permis aux scientifiques de définir dans quel but précis ces structures ont été construites : « Il est probable que les géoglyphes étaient utilisés pour des fonctions similaires aux enceintes néolithiques, autrement dit comme des sites rituels de rassemblement public » pense Jennifer Watling, mais aucune preuve concrète n’a pu illustrer ces propos à ce jour.

 


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