La disparition d’une espèce animale n’est jamais joyeuse en soi, sauf peut-être lorsque l’on sait qu’elle aurait littéralement pu réduire notre planète en cendres si elle existait toujours.

Et il s’avère que certaines créatures aujourd’hui éteintes étaient tellement effrayantes qu’elles semblent tout droit sorties de nos pires cauchemars : tant d’un point de vue de leur morphologie que de leurs comportements alimentaires, la plupart d’entre elles dévoraient absolument tout ce qu’elles croisaient sur leur passage.

Si de prime abord nous pensons automatiquement aux dinosaures, la réalité risque d’en surprendre plus d’un : du Dunkleosteus au Mégalodon en passant par le Titanoboa, le simple fait de s’imaginer cohabiter avec ces animaux (fort heureusement disparus) fait presque froid dans le dos…

5. Le Titanoboa

Ryan Somma, Flickr

Découvert au nord de la Colombie, dans l’immense mine de charbon Cerrejon durant l’année 2013, le fossile du Titanoboa n’est autre que le vestige d’un serpent vieux de plus de 60 millions d’années.

Si nous savons déjà que les espèces de serpents préhistoriques ont toujours été bien plus grandes, larges et féroces que ne peuvent l’être celles que nous connaissons aujourd’hui, aucune d’entre elles n’avait encore jamais atteint les 14 mètres de longueur : avant cette découverte surprenante en 2009, le Gigantophis garstini (éteint il y a plus de 40 millions d’années) qui mesurait à peine plus de 10 mètres détenait ce record historique.

En plus de sa taille plus qu’imposante, le Titanoboa pesait entre 700 et 1 200 kilogrammes, sans compter que sa largeur pouvait facilement atteindre un mètre : pour avoir un ordre d’idées, cela équivaut au poids d’une voiture et la taille d’un bâtiment de plus ou moins 4 étages.

D’après les paléontologues américains Jonathan Bloch et Jason Head, respectivement des Universités de Floride et du Nebraska, il s’agissait d’un prédateur d’une férocité sans pareille : décrit comme un « monstre primitif authentique », le Titanoboa se nourrissait de n’importe quel animal trouvé sur son passage : entre les crocodiles, les alligators ou les poissons, absolument aucune espèce ne lui résistait, les asphyxiant alors en leur compressant la cage thoracique jusqu’à ce que mort s’ensuive.

4. Le Dunkleosteus

James St. John, Flickr

Le Dunkleosteus est considéré comme l’un des plus grands poissons que notre planète ait pu connaître par le passé. Vivant il y a plus de 350 millions d’années, il mesurait généralement entre 8 et 10 mètres et ne pesait jamais moins de 5 tonnes.

En raison de son poids et de sa taille, le Dunkleosteus attaquait absolument toutes les espèces marines, y compris ses pairs. Cannibale et effrayant, il possédait deux plaques osseuses extrêmement résistantes qui faisaient office de dents qui rappellent étrangement un bec d’oiseau : pour chasser ses proies, il lui suffisait de mordre dans le squelette de ses victimes ou dans leur coquille pour que celles-ci éclatent et soient ingurgitées.

À ce propos, il faut savoir qu’il n’est pas rare de retrouver des vestiges de Dunkleosteus avec des restes de poissons apparemment semi-digérés.

3. l’Arthropleura

Spencer Wright, Wikipédia

Si en premier lieu nous pouvons penser que l’Arthropleura est un nom d’espèce disparue de dinosaure, de poisson ou de tout autre animal imposant, il n’en est rien : en réalité, il ne s’agit que d’un insecte, mais d’un insecte dont la taille peut étonnement atteindre les 2,3 mètres de longueur.

Il existait il y a quelque 300 millions d’années dans les forêts tropicales qu’abritaient certains États américains comme l’Ohio, la Pennsylvanie ou encore l’Illinois.

D’un point de vue physique, l’Arthropleura ressemble beaucoup à un millepatte géant : aplati, il possède un nombre important de pattes et les recherches ont déterminé qu’il se déplaçait rapidement entre les végétations.

Longtemps décrit comme un insecte carnivore, des études récentes ont prouvé qu’il était en réalité herbivore : loin des animaux préhistoriques féroces que l’on peut imaginer, l’Arthropleura demeure cependant curieux et singulier.

2. Le Mégalodon

Luis Alvaz, Wikipédia

Prédateur le plus virulent, le plus agressif et le plus grand de son époque, le Mégalodon était, il y a encore 3 millions d’années, l’espèce de requins la plus agressive qui soit.

Ancêtre du grand requin blanc, il mesurait entre 13 et 21 mètres, si bien qu’une seule de ses dents peut mesurer jusqu’à 18 cm (soit à peu près la taille d’une main humaine).

En outre, il est largement décrit comme ayant une mâchoire massive lui permettant alors de se nourrir de tous les animaux marins qui existaient par le passé, même les plus robustes comme les cachalots, les baleines, les marsouins ou encore les tortues géantes.

Concernant leur apparence, la communauté scientifique s’accorde à dire qu’il possédait deux petits yeux ronds. Cependant, pour le reste du corps de l’animal, certains pensent qu’il ressemblait au requin blanc, et d’autres plutôt au requin-pèlerin : quoi qu’il en soit, sa férocité n’est plus à prouver.

1. Le Jaekelopterus

Ghedoghedo, Wikipédia

Vivant il y a presque 400 millions d’années, le Jaekelopterus était un arthropode et prédateur sans égal : cannibale et agressif, ce scorpion de mer sévissait dans les rivières d’eau douce et les marécages.

Le dernier fossile de Jaekelopterus a été retrouvé en Allemagne en 2007 : si les scientifiques ont toujours pensé que l’Arthropleura était la plus grande espèce d’arthropode (environ 2,3 mètres), cette récente découverte a révélé que le scorpion de mer Jaekelopterus pouvait quant à lui atteindre les 2,5 mètres (soit approximativement une vingtaine de centimètres de plus).

À ce propos, le paléobiologiste anglais Simon Braddy de l’Université de Bristol affirme : « La découverte montre que les arthropodes ont grandi beaucoup plus que ce qu’on pensait auparavant. C’est une découverte incroyable. »

Pour chasser ses proies, il utilisait volontiers ses griffes pour les déchiqueter ainsi que sa vision qui se voulait particulièrement développée comparées aux autres espèces animales qui existaient durant le Dévonien (ère qui s’étend de -418 millions d’années à -359 millions d’années).


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