Le tabagisme tue en moyenne 7 millions d’individus chaque année, et près d’un fumeur sur deux.
Fléau de ces deux derniers siècles, les dangers du tabac ne sont aujourd’hui plus à démontrer : de la gastrite au cancer foudroyant (poumons, gorge, utérus, bouche…), il est aujourd’hui la cause de mortalité dite évitable la plus importante.
Mais le tabagisme, aussi dangereux et mortel soit-il, n’est malheureusement pas la seule cause de décès prématurés et évitables : bien que cela puisse paraître invraisemblable, nous sommes pourtant à peu près tous concernés par un ou des comportements tellement mauvais pour la santé qu’ils nous tuent à petit feu, parfois sans même que l’on s’en aperçoive…
5. La solitude
Pour le Docteur américain Vivek Murphy, le constat est sans appel : la solitude est une maladie épidémique mortelle.
Selon lui et les résultats de ses nombreuses études sur la question, l’isolement social est un fléau mondial qui favorise de multiples pathologies, et pas des moindres : dépression (avec ou non un risque suicidaire et troubles anxieux handicapants), cancers, maladies cardiovasculaires ou encore diabète.
Le Docteur Murphy affirme même que le fait de souffrir de solitude est aussi néfaste pour la santé que fumer 15 cigarettes par jour.
Il faut savoir que la société moderne dans laquelle nous vivons depuis maintenant quelques décennies y est pour beaucoup : individualiste, elle nous enferme petit à petit dans l’engrenage du repli sur soi.
À ce propos, les révélations d’une étude américaine sont particulièrement inquiétantes : tandis qu’une personne sur dix considérait qu’elle n’avait personne à qui se confier en 1985, ce chiffre est passé à une personne sur quatre en 2004.
De même, il est essentiel de revoir l’importance que nous accordons aux nouvelles technologies et plus particulièrement aux réseaux sociaux, car s’ils nous donnent l’impression de connaître davantage de monde et d’être sociables, la réalité est que nous sommes, au fil du temps, complètement coupés du monde extérieur.
4. La sédentarité
D’après une étude anglaise menée en 2014 et parue dans le Journal de l’Institut National du Cancer, le fait de rester assis toute la journée peut largement influer sur l’apparition de maladies cancéreuses.
Sur un échantillon de pas moins de 4 millions de personnes, les scientifiques ont demandé aux participants de leur indiquer combien de temps (approximativement) ils restent en position assise, comprenant ainsi les sorties au cinéma, la télévision, les réseaux sociaux, les trajets, le travail, les repas, les révisions, la lecture…
Ainsi, cette même étude a prouvé que le fait de rester plus de deux heures assis pour une même activité augmente les risques de souffrir de certains cancers, tels que le cancer du côlon, du poumon ou encore de l’endomètre.
Évidemment, il ne s’agit pas de rester debout et actif toute la journée, mais bien de limiter l’inactivité physique et de prendre conscience que dans notre société, même si l’on travaille durant la semaine, notre corps est bien trop souvent en position assise.
3. Le manque de sommeil
« Une nuit de sommeil incomplète est aussi mauvaise pour la santé que le tabagisme » a révélé une étude russe datant de 2015 menée par le Professeur Valery Gafarov de l’Institut de Médecine interne et préventive en Russie.
Ses recherches ont abouti à la triste conclusion que dormir moins de sept heures par nuit multiplie par 4 le risque de faire un accident vasculaire cérébral ou une crise cardiaque.
Le Professeur ajoute par ailleurs que le manque de sommeil comporte absolument les mêmes dangers et le même type de pathologies que le tabagisme.
Menée en association avec l’Organisation mondiale de la Santé sur un échantillon de 650 personnes de 25 à 65 ans ne présentant aucune maladie chronique, cette étude a démontré que près de 2/3 des participants qui ont subi une crise cardiaque souffrent par ailleurs d’insomnies ou de troubles du sommeil.
« Une bonne nuit de sommeil équivaut à 7 ou 8 heures de repos. Les personnes qui dorment mal doivent consulter leur médecin. » explique le Professeur Gafarov.
2. Les séances de bronzage
Nous rêvons tous secrètement de pouvoir nous prélasser au soleil et d’afficher une peau légèrement hâlée.
Aujourd’hui, s’il est effectivement possible de prendre des couleurs en institut sans avoir à attendre que l’été ne pointe le bout de son nez, il faut savoir que le bronzage artificiel est extrêmement dangereux pour la peau, tout aussi dangereux que le tabagisme ne l’est pour les poumons, si ce n’est plus.
En effet, c’est ce qu’atteste une étude de mai 2014 dont la conclusion est on ne peut plus effrayante : « Compte tenu du grand nombre de cas de cancer de la peau imputables au bronzage en intérieur, ces résultats mettent en évidence un problème majeur de santé publique »
Ainsi, lorsque l’on sait que près de 35 % de la population américaine âgée entre 15 et 50 ans ont déjà pratiqué ou pratiquent plus ou moins fréquemment le bronzage en institut, il est essentiel de noter que le risque de développer un cancer de la peau (mélanome) augmente de 59 % à force de s’exposer à ces UV artificiels.
1. L’alimentation déséquilibrée
De même que pour les séances de bronzage en institut, une alimentation déséquilibrée est encore plus dangereuse pour notre bien-être que la cigarette et les risques qui s’y rapportent.
Les études qui prouvent que les aliments dits industriels sont mauvais pour notre organisme sont nombreuses, autant que les indénombrables pathologies qu’ils impliquent à force d’être consommés.
Par manque de temps et par facilité, nous nous rabattons souvent sur des repas riches en sucres et en matière grasse : pizzas, fast-food, plats tout prêts, sandwichs, viennoiseries et autres pauses sucrées…
Seulement, une étude américaine de 2016 visant à analyser les conséquences de nos habitudes alimentaires fortement déséquilibrées montre qu’une telle alimentation est, même pour les étudiants et les jeunes en règle générale, aussi dévastatrice que ne peut l’être le tabac, l’alcool ou les rapports sexuels non protégés réunis.
Il est donc important de rappeler qu’une bonne santé passe impérativement par une alimentation saine et équilibrée avant tout : en plus d’une prise de poids conséquente, la « malbouffe » est directement liée à de lourdes maladies aux conséquences souvent irréversibles, telles que des maladies cardiovasculaires, l’hypertension, le diabète et l’obésité morbide.