Chesapeake Bay Program/Flickr

Base inhérente à la survie de tout être vivant, la qualité de notre alimentation est essentielle et définit grandement notre capital santé.

Plus qu’une habitude quotidienne, elle nous permet, du moins lorsqu’elle est équilibrée, d’éviter une multitude de pathologies, plus ou moins graves.

Fait connu depuis plus de deux millénaires, Hippocrate disait d’ailleurs à ce propos que « l’alimentation est notre première médecine ».

En revanche, si elle est négligée, comme c’est le cas pour bon nombre d’entre nous, elle provoque l’effet inverse et favorise alors l’apparition de maladies aux conséquences parfois irréversibles si elles ne sont pas traitées à temps, telles que le cancer…

5. Le sucre

JP Korpi-Vartiainen, Flickr

Appréciés par la plus grande majorité d’entre nous, les aliments sucrés ne sont pourtant pas ce qu’il y a de meilleur pour notre santé sur le long terme.

Avec plus de 175 tonnes de sucre ingérées chaque année à travers la planète (soit environ 25,5 kg par habitant tous les ans), autant dire qu’il fait partie intégrante de notre routine.

Tandis que nous savons déjà qu’il est le principal facteur responsable de maladies telles que le diabète ou l’obésité, de nombreuses études scientifiques ont prouvé qu’en plus, il nuisait grandement au fonctionnement de nos cellules intestinales, ce qui, inévitablement, accroît fortement le risque de souffrir d’un cancer du côlon.

En outre, les cellules cancéreuses se nourrissent, tout comme les autres cellules présentes dans notre corps d’ailleurs, de glucose.

Pour ainsi dire, plus nous ingérons de sucre, plus nous permettons aux cellules malignes de se développer dans notre organisme.

Pire encore, les recherches menées par un groupe de biologistes belges ont démontré que les personnes déjà atteintes d’un cancer voyaient leurs tumeurs grossir en grande partie à cause de leur consommation exagérée de sucre.

Fort heureusement, il n’est pas si compliqué que l’on pourrait le penser de manger moins de sucre.

Pour les adeptes de sodas par exemple, il vous suffit de remplacer ces boissons beaucoup trop riches en calories par des eaux aromatisées (gazéifiées ou non) sans sucre ajouté.

Privilégiez également les fruits frais plutôt que les biscuits achetés dans le commerce.

Et pour les amoureux du café du matin, n’hésitez pas à troquer la (ou les) cuillère.s de sucre par une pincée de cacao ou de cannelle : succès garanti !

4. Les aliments transformés

Public Domain, Max Pixel

Compte tenu de la société moderne dans laquelle nous vivons, notre rythme de vie s’est nettement accéléré ces dernières décennies.

Alors que nous passons davantage de temps au bureau, à l’école, dans les transports en commun ou sur internet, nous avons, petit à petit, pris la mauvaise habitude de sacrifier la préparation des repas faits maison par des aliments transformés.

Disponibles sur-le-champ, rapides à réchauffer et offrant un gain de temps indéniable, il faut avouer qu’ils nous facilitent grandement la vie.

Mais dans ce cas précis, et malgré ce que peut dire le célèbre adage, les choses les plus simples ne sont pas forcément les meilleures, et pour cause : selon l’étude dirigée par une vaste équipe française de Professeurs en épidémiologie nutritionnelle et menée sur plus de 100 000 personnes pendant 5 ans, ceux qui se nourrissent d’aliments ultratransformés sont plus aptes à souffrir d’un cancer que ceux qui mangent des repas concoctés à la maison.

Ainsi, les résultats de leurs recherches ont mis en exergue que les aliments ultratransformés abritent divers composants cancérigènes comme les amines hétérocycliques, de l’acrylamide ainsi que des hydrocarbures aromatiques polycycliques.

Et pour ce qui est des chiffres, les auteurs expliquent « qu’une augmentation de 10 % de la proportion d’aliments ultratransformés dans le régime alimentaire était associée à une augmentation significative de 12 % du risque de cancer et de 11 % du risque de cancer du sein ».

Évidemment, il ne s’agit pas de les bannir totalement, mais au moins de revoir quelque peu ses priorités et de s’allouer un vrai moment pour cuisiner de temps en temps et éviter de ne consommer que des produits surgelés ou prêts à l’emploi.

3. La nourriture emballée ou rangée dans du plastique

St.Stello/Flickr

Astuce très courante qui remonte à quelques générations maintenant, ranger les restes de nos repas dans des boîtes en plastique et autres tupperwares comme le faisait déjà nos parents et nos grands-parents avant eux est monnaie courante.

Pas chères, peu encombrantes, aisément empilables dans un réfrigérateur ou dans un placard, incassables, facilement transportables et réutilisables à souhait, il y a vraiment de quoi être séduit.

Seulement, ce n’est pas véritablement l’avis de la communauté scientifique qui a découvert que derrière le côté pratique de ces boîtes en plastique se cachent en réalité des produits hautement toxiques pour l’être humain.

Constituées de phtalates et de bisphénols, ces composés chimiques particulièrement appréciés pour leur durabilité et leur flexibilité sont avant tout des perturbateurs endocriniens avérés.

Or, en altérant le fonctionnement de nos hormones de la sorte, les phtalates et bisphénols peuvent provoquer le cancer.

C’est pourquoi des experts tels que Leo Trasande suggèrent de préférer des contenants tels que les bocaux en verre ou les boîtes en inox pour garder notre nourriture.

De même, les produits emballés dans du plastique que nous achetons lorsque nous faisons nos courses ne sont pas exempts de dangers non plus, bien au contraire.

Des sachets aux tickets de caisse en passant par la plupart des boissons et aliments présents dans les rayons de nos grandes surfaces, pratiquement tout ce que nous touchons ou ingérons qui proviendrait des supermarchés contient du bisphénol.

Évidemment, il est pratiquement impossible de se passer des emballages en plastiques à l’heure actuelle.

Le mieux à faire reste incontestablement de rapidement les jeter une fois arrivé. e à la maison, puis de les stocker ailleurs, dans du verre ou de l’acier inoxydable.

2. La viande rouge

Couleur, Pixabay

Source incontestable de protéines, de vitamines B, de minéraux tels que le fer, le zinc, et d’acides aminés essentiels, manger de la viande rouge nous apporte l’énergie dont nous avons besoin.

Sauf que d’après les innombrables études menées à ce sujet cette dernière décennie, elle ne comporterait pas que des avantages, notamment lorsqu’elle est ingérée en grandes quantités ou fréquemment.

Même si officiellement, il n’est pas dit que la viande rouge soit cancérigène, de plus en plus de professionnels de la nutrition conseillent de limiter sa consommation à une ou deux fois par semaine, car les diverses études prouvent qu’en manger plus souvent accroît le risque de développer un cancer du côlon, de l’estomac ou du rectum.

« Nous avons observé une association positive significative entre la consommation de viande rouge et le risque de cancer du côlon distal », affirme la Professeure en épidémiologie nutritionnelle suédoise Susanna Larsson.

D’ailleurs, le Cancer Council of Australia estime que chaque année, un cas sur 6 de cancers de l’intestin est dû à une alimentation trop riche en viandes rouges.

« Cela pourrait être la haute teneur en matières grasses, la carbonisation dans le processus de cuisson ou les gros mangeurs de viande qui passent à côté des avantages protecteurs des aliments à base de plantes, ou une combinaison de ces facteurs », explique l’une des expertes nutritionnistes du Cancer Council Kathy Chapman.

1. Les aliments grillés

RitaE, Pixabay

Il peut être (très) difficile de se passer de nos soirées barbecue d’été entre amis ou en famille.

Plus qu’un simple partage de nourriture passée sur un grill, c’est surtout un moment convivial que l’on apprécie et que l’on a même parfois prévu depuis des mois.

Et tout cela sans compter sa douce odeur de fumée qui est loin d’être désagréable…

Mais s’accorder ce petit plaisir gustatif peut être très dangereux pour notre santé, si bien que chaque fois que nous faisons carboniser nos viandes ou nos poissons, des amines hétérocycliques (HCA) et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) se forment, deux facteurs responsables de certains types de cancers.

« Dans les études épidémiologiques, une consommation fréquente et de plus grandes portions de viande bien cuite ou carbonisée cuite à haute température ont entraîné des risques accrus », déclare la Professeure d’oncologie américaine de l’Université de Buffalo Christine Ambrosone.

En outre, les HCA et HAP s’avèrent être ce que l’on appelle en biochimie des mutagènes, autrement dit des agents qui modifient notre ADN.

Partant du principe qu’un cancer est défini comme étant la mutation d’une puis de plusieurs cellules, ces deux éléments chimiques sont donc plus que susceptibles d’en être une cause.

Cependant, il existe quelques astuces pour pouvoir se permettre de s’offrir quelques barbecues sans risquer sa vie pour autant.

Ainsi, ajouter du romarin à ses viandes ou son poisson avant de les faire passer sur le grill réduit la présence de HCA de 90 %.

Mieux encore, les laisser reposer au préalable dans une marinade à base de citron, de vin ou de vinaigre (le principal étant qu’elle soit acide) empêche à 99 % la formation de HPA.


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