Les effets alarmants du changement climatique mondial sont déjà observables sur l’environnement ; la surface des glaciers s’est rétrécie, les différents habitats de la faune ont connu de nombreuses transformations, et les plantes fleurissent plus tôt. Ce sont les conséquences du réchauffement de notre planète.
Les causes de ces importants dérèglements climatiques sont beaucoup plus imputables aux activités de l’homme. Et c’est tout l’écosystème qui en est affecté.
À l’orée de 2050, les scientifiques estiment que plus de trois quarts des villes du monde auront vu leurs systèmes climatiques réorganisés du fait de cette métamorphose rapide.
Il est vrai que depuis la toute première conférence mondiale — Conference of parties — soit Conférence des parties, sur le climat par l’Organisation météorologique mondiale — tenue à Berlin en 1975 jusqu’à la dernière tenue à Katowice en décembre 2018, les scientifiques n’ont pas arrêté de nous marteler que des changements climatiques, jusque-là impensables de nos conditions météorologiques, étaient imminents.
En effet, le problème de la disparition de la couche d’ozone s’est posé de façon brutale et dramatique, il y a de cela 20 ans, mais semble plus ou moins se résorber lentement, car beaucoup de protocoles d’accords ont été signés entre les pays pour tenter de récupérer la couche d’ozone et limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Une étude publiée il y a quelques mois à peine, suggère que d’ici 2080, les villes d’Amérique du Nord verront leur climat se modifier à telle mesure qu’elles donneront l’impression de s’être déplacées jusqu’à environ 800 km de l’endroit où elles se trouvent aujourd’hui.
Abondant dans cette logique, des scientifiques du Crowther Lab de l’ETH Zurich ont, pour la première fois, imaginé comment ces changements climatiques se produiront à l’échelle mondiale, en analysant l’évolution prévue de la situation dans 520 grandes villes du monde, sur seulement trois décennies.
Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé les données existantes du Représentant du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) en faisant au mieux ressortir, dans leurs calculs, le scénario le plus optimiste possible de la situation climatique en partant de la moyenne maximale des émissions de CO2 devant être atteinte durant la période projetée.
Pour mieux illustrer l’impact à venir des transformations climatiques, l’équipe de scientifiques avance que d’ici 2050, Londres ressemblera, en termes de climat, à l’actuelle Barcelone, Seattle à San Francisco et Stockholm à Budapest.
De même, Paris sera le nouveau Canberra et Reykjavik, en Islande, sera comme Wellington en Nouvelle-Zélande.
Ces illustrations signifient que le climat tendra à être beaucoup plus chaud et humide, en particulier dans l’hémisphère Nord, alors que le monde évolue de plus en plus vers des conditions plus subtropicales.
« Par exemple, en Europe, les étés et les hivers se réchaufferont, avec des augmentations moyennes respectives de 3,5 °C et 4,7 °C », explique l’équipe qui invite chaque lecteur de leur publication à activer une application interactive intégrée pour savoir à quelle ville actuelle leur propre ville sera analogue.
Selon les chercheurs, 77 % des 520 villes étudiées connaîtront un « changement radical des conditions climatiques » d’ici 2050.
Cependant, quels que soient les rapprochements envisagés, l’analyse présentée fait ressortir que le sort de 22 % des villes actuelles n’a pas de contrepartie analogue dans le monde présent, c’est-à-dire, que le profil climatique de chacune d’elles sera unique et sans précédent.
« Ce seront des conditions environnementales non vécues présentement nulle part sur la planète », a déclaré le chercheur principal et écologiste Tom Crowther au Guardian.
En somme, de véritables défis écologiques se profilent à l’horizon pour l’humanité qui se verra contrainte d’investir dans de nouvelles approches, voire de nouvelles méthodes de construction et dans l’obligation d’ores et déjà, de sensibiliser les populations en décalage par rapport à la vision des experts.
Il est préconisé que cette sensibilisation se fera par une approche reposant sur la création d’une image mentale du problème, à même d’éveiller la conscience collective vers l’adoption d’une action préventive visant l’atténuation des prévisions alarmantes démontrées.