Nourriture

Vous aimez la viande? nous avons une mauvaise nouvelle pour vous

Beaucoup de gens cherchent à augmenter leurs apports protidiques dans le but de réduire la consommation des sucres et de préserver leur santé. Les sportifs, en particulier, ont tendance à consommer plus d’aliments protéiques qu’il ne leur faut afin de gagner rapidement en masse musculaire et d’améliorer leurs performances physiques.

Ces dernières peuvent avoir deux origines : soit végétales, comme c’est le cas des protéines des graines et des haricots par exemple, ou animales, contenues dans les viandes, le poisson et les produits laitiers. Ce sont d’ailleurs celles-ci qui sont les plus convoitées, sauf par les végétariens.

Cependant, il faut savoir que, contrairement aux sucres et aux matières grasses, les protéines ne sont pas stockées dans notre corps donc tout excès sera simplement éliminé. De plus, les statistiques ne montrent pas vraiment de différence au niveau de la santé des végétariens comparés aux personnes qui ont un apport moyen en viandes, car ils ont quand même d’autres sources de protides.

Néanmoins, de récentes recherches pourraient surprendre les personnes qui ont tendance à manger beaucoup de viandes et de produits laitiers, selon les experts en nutrition.

Les risques liés aux régimes riches en protides

Public Domain, Pxhere

Selon le clinicien et nutritionniste Jyrki Virtanen, Professeur à l’Université de Finlande à Kuopio, les régimes riches en protéines n’ont pas que des avantages, mais aussi des inconvénients. Dans un communiqué publié par l’organisation américaine “American Heart Association”, il affirme que l’apport excessif en protides augmente légèrement le risque d’insuffisance cardiaque chez les hommes adultes.

De plus, Jyrki Virtanen précise que les protéines incriminées en pathologie sont celles des produits laitiers et des viandes, tandis que des taux élevés de protéines végétales, d’oeufs ou de poisson n’augmentent pas du tout les risques d’insuffisance cardiaque.

En effet, les scientifiques ont réussi à suivre plus de 2500 hommes d’âge moyen, selon un article publié par Jyrki Virtanen et les autres nutritionnistes de l’Université de Kuopio, et cela pendant 22 ans. Parmi ces hommes, 334 ont été atteints d’insuffisance cardiaque et les personnes qui avaient les consommations quotidiennes moyennes en protéines les plus élevées avaient un taux d’atteinte 33% plus élevé que les personnes qui consommaient moins de viandes. Quant aux personnes qui ne consommaient que les oeufs et le poisson, celles-ci avaient un coeur sain.

Les mêmes études ont d’ailleurs montré que les personnes qui avaient un régime riche en protéines animales avaient des risques plus élevés de diabète de type 2.

Ce que recommandent les nutritionnistes

Zuzyusa, Pixabay

L’énergie nécessaire au bon fonctionnement du corps est apportée principalement par les sucres et les matières grasses en moindre degré. Les protides n’interviennent que si les réserves de ces substances sont insuffisantes, ils n’ont donc un rôle significatif qu’en cas de jeûne prolongé ou de trouble métabolique et ils ne doivent constituer que 10% de l’apport calorique quotidien à l’état normal.

Pour moduler sa consommation en produits protéiques et prévenir les maladies liées à un apport excessif, les nutritionnistes ont établi un indice dit ANR ou apport nutritionnel recommandé qui est de 0.8 gramme de protides par jour pour chaque kilogramme de masse corporelle. Cela signifie qu’un homme d’âge moyen pesant environ 70 kilogrammes peut se contenter d’un apport protéique quotidien de 56 grammes.

Par exemple, pour 100 grammes de viande consommés, vous obtenez environ 25 grammes de protéines. Si vous prenez 3 produits laitiers par jour, vous apportez en plus 16 grammes de protides et si l’on compte les produits céréaliers comme le pain, consommés à chaque repas, cela fait également 16 grammes supplémentaires, d’origine végétale. Au total, vous aurez consommé 57 grammes de protéines d’origines variées, ce qui est fortement recommandé pour préserver sa santé. Toutefois, un léger excès ne constitue pas un facteur de risque cardiaque, en particulier s’il s’agit de protéines de poissons ou d’oeufs.