Christie's

Si la célèbre devise “manger cinq fruits et légumes par jour” est aussi célèbre, ce n’est pas pour rien. En effet, ces derniers sont d’une importance capitale pour notre santé, étant sources naturelles de fibres et peu caloriques, ils sont les alliés parfaits d’une bonne santé et de la silhouette idéale.

Mais ont-ils toujours été comme on les voit aujourd’hui ? Il est clair qu’avec les progrès de l’agriculture, et notamment la modification génétique, ce n’est pas le cas.

Selon Bruce Chasey, directeur exécutif du Biotechnology Center à l’université de l’Illinois, les plantes qui étaient autrefois sauvages ont drastiquement changé depuis que nous les avons domestiqués, et ne peuvent plus vivre à l’état sauvage sans une “prise en charge” humaine. Voici les exemples les plus bluffants.

La pastèque sauvage

Pasteque sauvage
Christie’s

Une peinture faite par Giovanni Stanchi, un artiste du 17e siècle, montre une pastèque divisée en six au centre, avec des formes tourbillonnantes ainsi que les pépins noirs qui caractérisent cette dernière.

La pastèque moderne

Travis Nep Smith/Flickr

Les avancées scientifiques ont permi d’aboutir à la pastèque que nous connaissons tous de nos jours. Les scientifiques ont doublé le nombre de chromosomes de la pastèque sauvage en y ajoutant de la colchicine. Résultat : une pastèque sans creux et sans tourbillons.

La banane sauvage

Warut Roonguthai, Wikimedia Commons

Les premières bananes ont été cultivées il y a 7000 ans et peut-être même 10 000 ans en Papouasie, Nouvelle Guinée actuelle. La banane de nos ancêtres est un croisement de deux variétés sauvages, la Musa acuminata et la Musa balbisiana. Elle était pleine de grosse graines dures.

La banane moderne

Think YUM!

La banane moderne a subi une longue série de modifications pour devenir le fruit que nous consommons aujourd’hui. Elle est notamment devenue plus savoureuse, et elle contient plus de nutriments et moins de graines.

Les carottes sauvages

Carrot museum

C’est à partir du 10e siècle que nos ancêtres cultivaient des carottes en Perse et en Asie mineure. À l’origine, elles étaient mauves ou blanches, avec des racines fourchues.

Les carottes modernes

Neha Viswanathan

C’est durant les années 1900 que la carotte que l’on consomme actuellement est apparue. Elle est plus fine et possède sa couleur orange distincte et son goût assez prononcé. C’est également devenu une culture d’hiver annuelle.

Les pêches sauvages

James Kennedy

Par la passé, les pêches étaient plus assimilées à des baies, comme des cerises, avec une peau très fine. Elles ont été domestiquées aux alentours de l’an 4000 avant JC, et avaient un goût salé, acide, et terreux, comme celui des lentilles.

Les pêches modernes

Giles Alexander

Après des années de culture sélective, les pêches sont devenues 64 fois plus grosses, plus juteuses (jusqu’à 27%) et plus sucrées (4%).

Le maïs sauvage

Matt Lavin

Le maïs est probablement le cas de figure le plus célèbre de la culture sélective du nord américain. En l’an 7000 avant JC, et avant d’être le maïs que l’on connait tous, c’était des téosintes à peine comestibles, sèches comme des pommes de terre crues.

Le maïs moderne

LexnGer

Le maïs est aujourd’hui 1000 fois plus gros qu’il ne l’était auparavant et il est nettement plus facile à éplucher et surtout, à cultiver. Le taux de sucre est aussi passé de 1.9% à 6.6%. La plupart de ces modifications ont eu lieu au 15e siècle, lorsque les colons européens ont commencé à le cultiver.

L’aubergine sauvage

Whologwhy

Les aubergines ont connu plusieurs modifications à travers les âges et sont passées par un large tableau de formes et surtout, de couleurs comme le blanc, l’azur, le violet et le jaune. Elles étaient cultivées en Chine et avaient des épines à l’endroit où la tige était reliée à la fleur.

L’aubergine moderne

Tim Sackton

Suite à des années de culture sélective, l’aubergine est devenue le légume que nous connaissons aujourd’hui. Elle est plus grosse, oblongue et violette.

Alors, la prochaine fois que l’un de vos amis vous dis qu’il ne mange pas de fruits ou de légumes génétiquement modifiés, mettez lui une pêche sous le nez et dites lui qu’il en mange déjà.


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