FASTILY, Wikipedia Commons

Il nous est tous déjà arrivé de constater un petit bout de pain qui a viré au vert, et de décider d’en jeter seulement la partie touchée. Que ce soit à cause de la culpabilité qui nous ronge lorsqu’il s’agit de gaspiller de la nourriture, ou simplement parce que toutes les boulangeries du coin sont fermées, nous pensons qu’il n’y a absolument aucun mal à manger le bout resté propre.

Or, les experts de la santé sont unanimes à ce sujet : peu importe la quantité de moisissure qui s’est formée sur un pain, même infime, il faut absolument le jeter.

Un phénomène plus grave qu’on ne le pensait

« Nous ne recommandons pas de couper la moisissure du pain, car c’est un aliment mou. Avec les aliments mous, il est très facile pour les racines [de la moisissure] de pénétrer plus profondément dans les aliments » explique fermement la spécialiste principale en informations techniques au département de l’Agriculture Marianne Gravely.

En effet, contrairement aux apparences, il est totalement faux de penser que la moisissure ne s’est pas développée dans du pain uniquement parce qu’il ne comporte pas de taches verdâtres.

En réalité, bien qu’ils ne soient pas visibles à l’œil nu, les champignons se propagent sous forme d’hyphes fongiques, qui ne sont autres que des filaments qui se développent et qui envahissent rapidement les aliments spongieux et aérés tel le pain : en d’autres termes, les traces de moisissures que l’on peut voir sur le dessus ne sont que la partie visible de l’iceberg.

D’ailleurs, une vidéo détaillée réalisée par Tech Insider explique parfaitement bien que la partie « propre » d’un pain présentant des moisissures n’existe pas. Ainsi, il faut savoir que manger le côté qui semble être resté intact peut être très dangereux pour notre organisme.

Si certains champignons sont inoffensifs pour l’homme, le Cladosporium par exemple qui, au pire, peut déclencher une légère allergie, d’autres se révèlent être nettement plus périlleux : l’ingestion de Penicillium Crustosum engendre des troubles musculaires certes réversibles, mais qui nécessitent souvent une hospitalisation, tandis que l’exposition aux champignons Rhizopus Stolonifer peuvent être chroniques, voire fatales.

Thomas Bresson, Wikipedia Commons

Comment éviter à la moisissure

Fort heureusement, il existe de nombreuses astuces pour éviter que la moisissure ne se développe sur nos aliments. De même, tous les aliments qui commencent à pourrir ne sont pas forcément à jeter.

Dans le cas du pain, la meilleure façon de le garder intact quelques jours de plus reste encore de le placer au réfrigérateur ou dans le congélateur, car la moisissure des aliments apparait plus rapidement dans un environnement chaud, humide et lumineux.

Aussi, s’il est placé dans un sac fermé où l’air ne passe que difficilement, les risques de péremption sont nettement moindres. Et pour avoir du pain frais tous les jours, la seule solution serait d’en acheter moins, mais quotidiennement, en rentrant du travail, de l’école ou en se forçant à faire un détour par la boulangerie si on est à la maison.

Pour ce qui est des autres aliments, certains ne sont pas à craindre, notamment les légumes durs comme les carottes ou les poivrons : couper simplement la partie infectée en prenant bien soin de laisser une marge de quelques centimètres suffit très largement.

Même constat pour beaucoup d’aliments complexes riches en lipides (ceux qui contiennent plusieurs substances organiques comme les croissants, le salami, certains fromages à pâte dure…). Par contre, tout ce qui est de l’ordre des confitures, de la viande ou des fruits mous (fruits rouges, oranges..) doit être impérativement jeté à la poubelle.


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