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Au-delà de la montée d’adrénaline que peut provoquer le fait de rouler vite, nous ne sommes pas sans savoir que c’est avant tout la première cause d’accidents de la route.

En plus de mettre en danger le conducteur et ses passagers, c’est la vie de tous les citoyens qui est en péril.

Pour pallier ce triste problème de santé publique, les gouvernements européens ont décidé d’adopter une nouvelle loi qui vise à intégrer un dispositif anti-vitesse dans tous les nouveaux véhicules mis sur le marché.

Si celui-ci peut sauver la vie de nombreuses personnes, il n’est cependant pas au goût de tout le monde…

Une législation qui devrait prendre effet incessamment sous peu

Selon les toutes dernières statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé, les accidents de la route ôtent la vie, tous les ans, de pas moins d’1,35 million de personnes à travers la planète.

Pire encore, les blessés collatéraux représentent entre 20 et 50 millions, dont une grande majorité qui gardent de graves séquelles qui entraînent une invalidité.

Compte tenu de ce constat plus qu’alarmant, les chefs d’autorité des pays européens ont réfléchi à une solution infaillible pour réduire ce nombre inquiétant de victimes et assurer la sécurité des citoyens.

Après plusieurs mois de négociations effrénés, ils en sont arrivés à un accord commun qui consiste notamment à ajouter à toutes les nouvelles voitures un dispositif appelé ISA, ou Intelligent Speed Adaptation, une technologie ingénieuse qui empêche automatiquement le véhicule d’accélérer lorsque celui-ci atteint la vitesse maximale autorisée au moyen d’une caméra à reconnaissance de signes et d’un GPS.

Bien que déjà présente dans certains modèles de voiture, comme c’est le cas de la nouvelle Ford Focus par exemple, elle n’avait encore jamais été imposée aux constructeurs auparavant.

Mais ISA n’est qu’une petite partie de la nouvelle règlementation relative à la sécurité routière si bien que d’ici 2022, tous les véhicules récents seront équipés d’un système de freinage intelligent, d’avertissements de somnolence et de distraction du conducteur ainsi que d’un enregistreur d’accidents.

Roma Kandelaki, Pexels

Une nouveauté qui ne met pas tout le monde d’accord

« ISA est probablement la nouvelle technologie de sécurité des véhicules la plus efficace aujourd’hui disponible en termes de potentiel de survie. Avec son adoption et son utilisation à grande échelle, elle devrait réduire les collisions de 30 % et les trépas de 20 % » peut-on lire sur le site officiel du Conseil Européen pour la Sécurité des Transports.

Plus probant encore, une étude norvégienne a affirmé qu’elle représente le système de sécurité « le plus efficient » qu’il nous est donné de connaître actuellement.

Mais même si d’une manière générale, cette décision semble être la meilleure pour le bien-être de tout le monde, elle ne ravit cependant pas les membres de certains comités et autres associations de conducteurs.

En effet, ceux-ci estiment qu’être constamment régulé par une intelligence artificielle au volant de sa propre voiture constitue une atteinte à notre liberté, sans compter le fait « qu’un grand nombre de ces technologies nécessitent d’importants investissements et la révision de nos routes [et que] les conducteurs devront être correctement formés pour utiliser ces nouvelles technologies » comme l’explique la Directrice Générale de la Fédération Internationale de l’Automobile Laurianne Krid.

Quoi qu’il en soit, rappelons tout de même qu’il s’agit là de vies humaines et que toute méthode qui a pour but de réduire le risque d’accidents, ne serait-ce qu’un peu, est bonne à prendre.


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