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Parce qu’on vit dans un monde connecté, rester quelques heures à bord d’un avion sans manier le téléphone peut être particulièrement frustrant pour de nombreuses personnes.

Lorsqu’on est installé sur son siège, ceinture attachée, prêts au décollage, un message nous demande systématiquement d’éteindre nos appareils ou de passer en mode « avion » durant tout le voyage.

Cela soulève des questions sur les dangers réels que peut engendrer l’usage des portables en plein vol que ce soit pour des raisons sécuritaires ou pour d’autres qui nous échappent.

Fonctionnement des systèmes de téléphonie

Les cellulaires fonctionnent en envoyant et recevant des signaux radio de faible puissance à des antennes d’émetteurs-récepteurs appelées « antennes relais ». Reliées aux réseaux de téléphonie mobile et fixe, elles acheminent les communications. Leur mission est d’assurer la couverture dans une zone géographique appelée « cellule ».

Tout d’abord, le téléphone vérifie la couverture de la zone où l’appel est émis. Si la force du signal est satisfaisante, il établit une connexion avec l’antenne la plus proche qui maintient la communication tant que la personne reste en ligne et qu’elle soit à sa portée.

En outre, lorsque l’utilisateur s’éloigne de la première, le mobile cherche le signal de la plus proche et les appels se trouvent alors transférés d’une station de base à une autre.

Cette transmission ou « handover » s’effectue sans problème, mais l’appel est rompu à la limite d’un réseau mobile.

Passage au mode « avion »

La Commission fédérale de la Communication « FCC » restreint l’usage des mobiles dans les avions. Cela fait partie de l’une des consignes de sécurité habituelles de nombreuses compagnies aériennes.

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En effet, les portables envoient des ondes pour se connecter au réseau et les anciens modèles en sont les plus générateurs causant ainsi des interférences gênant le fonctionnement des éléments électromagnétiques présents dans les anciens aéroplanes. Ces perturbations peuvent altérer les indicateurs de navigation surtout durant les phases critiques du vol en l’occurrence le décollage et l’atterrissage ou brouiller un message radio transmis à la tour de contrôle par exemple.

Aussi, les chercheurs ont découvert que les instruments de bord non blindés étaient les plus sensibles aux émissions d’ondes entre 800-900 MHz.

Les nouveaux avions sont conçus pour résister à ce genre de problèmes, et sont protégés contre les émissions électromagnétiques. Les constructeurs s’y emploient afin de « fortifier » les systèmes les plus vulnérables de leurs appareils.

Tandis que la FCC régit l’utilisation des téléphones mobiles en plein vol, la Federal Aviation Administration « FAA » s’occupe quant à elle de l’utilisation des appareils électroniques. Elle a donc autorisé l’usage des téléphones cellulaires en mode « avion ». Cette fonction désactive la radio cellulaire empêchant l’envoi de SMS, l’émission d’appels ainsi que la connexion via Wifi ou Bluetooth.

Les compagnies aériennes continuent d’innover. Delta, par exemple offre un accès gratuit à certaines applications de messagerie telle que Facebook Messenger et WhatsApp qui fonctionnent par Wifi, mais les SMS cellulaires demeurent interdits.

D’autres expérimentent les « Picocells », des mini antennes relais de faible puissance, au sein même des avions, ce qui pourrait déplaire aux personnes voulant voyager tranquillement.


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