NASA.

À l’heure où les conséquences dramatiques du changement climatique sur la planète commencent déjà à se faire sentir et que les experts ne cessent de nous mettre en garde contre les dégâts que cela pourrait engendrer, l’Homme continue à mener sa vie sans se soucier de l’impact de ses actes sur l’environnement dont il fait partie.

Cependant, il semble clair que ce phénomène pourrait avoir d’autres effets encore plus graves que ce que l’on pouvait penser, et pour cause… 

Des virus congelés                          

Des chercheurs ont récemment récupéré des preuves de virus antiques dans des glaciers du plateau tibétain, datant de 15 000 ans et comptant 28 groupes nouveaux pour la science. 

Publiée mardi, l’étude a permis aux experts d’en savoir plus sur l’évolution de la Terre et de l’histoire de notre climat, notamment grâce aux enregistrements de microbes anciens, trouvés dans un glacier. 

Ils espèrent également que ces derniers les renseigneront sur les micro-organismes qui survivront aux problèmes climatiques que subit notre planète et sur l’avenir de l’environnement.

Les auteurs de l’article affirment aussi que les virus associés aux microbes enfermés dans les glaciers et leurs impacts sur les microbiomes de glace restent inexplorés.

Pour sa part, le Professeur à la Bowling Green State University Scott O. Rogers pense que leur propagation à l’extérieur sera nettement plus intense qu’à l’intérieur des carottes de glaces.

Par ailleurs, s’il n’était prévu aucune procédure afin de sécuriser les opérations de forage, de manipulation ou de transport, un processus en trois étapes a été testé pour éliminer ces contaminants de surface.

Ahmed Sajjad Zaidi / Flickr

Un procédé complexe, mais pas moins utile

D’abord, la glace a été grattée avec une scie à ruban à 0,5 cm de la circonférence. Ensuite, elle a été lavée deux fois avec de l’éthanol, puis rincée à l’eau claire.

Les surfaces de sections stériles ont été couvertes avec des bactéries, des virus et du matériel génétique.

En dernier lieu, les informations génétiques restantes dans la glace ont été enregistrées en utilisant des techniques microbiologiques. Ces données appartenaient à 33 groupes différents de virus, dont 28 tout à fait inédits.

Ce qui est certain aujourd’hui, c’est que les bouleversements des températures d’origine humaine sont un véritable obstacle devant la découverte de bon nombre de ces virus antiques préservés dans le gel. 

En effet, cela provoque le rétrécissement des glaciers du monde entier et la libération de ces microbes d’un autre temps.

Évidemment, cela risquerait de faire disparaître des archives microbiennes et virales qui auraient pu nous informer sur les régimes climatiques passés. Mais dans un scénario un peu plus catastrophique, la fonte de glace pourrait également diffuser des agents pathogènes dans la nature.

Cela nous fait penser à l’épidémie de charbon en Sibérie, qui a tué plus de 2000 rennes et mené 96 personnes à l’hôpital. C’est justement la fonte du pergélisol ayant décongelé une carcasse de cerf infectée par l’anthrax qui a été à l’origine de ce drame.

Le message est clair : la hausse des températures n’est pas anodine et peut même s’avérer fatale.


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