Stonehenge Stone Circle, Flickr

Le monument préhistorique nommé Stonehenge en Angleterre consiste en plusieurs pierres géantes espacées d’environ quatre mètres et dressées en forme d’anneau. Celui-ci représente, depuis toujours, un endroit spécial pour les habitants du Néolithique et du Mésolithique, avant même qu’il ne soit considéré comme l’un des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1986. Aujourd’hui, les scientifiques savent enfin pourquoi…

Ce que les scientifiques ont découvert à propos de Stonehenge

Stonehenge aurait été construit avant plus de 2000 ans av. J.-C. selon les archéologues. Il contient de nombreux dépôts d’os humains remontant à plusieurs millénaires et les chercheurs semblent avoir découvert quelque chose d’étrange sur les restes humains qui y sont enterrés. En effet, ces restes osseux suggèrent que Stonehenge aurait été construit, au moins en partie, au pays de Galles.

Le monument en question représentait un lieu de sépulture royale depuis plus de 500 ans et il semblerait que des gens de l’ouest du Pays de Galles voyageaient jusqu’à celui-ci pour y incinérer ou enterrer leurs morts. Les chercheurs ont découvert dans ce pays des trous qui correspondent parfaitement à la taille et à la structure des petites roches nommées pierres bleues et considérées comme étant étrangères à Stonehenge. C’est donc du pays de Galles qu’elles ont été extraites.

De plus, des fouilles qui ont eu lieu entre 1919 et 1926 avaient déjà prouvé que le site était utilisé pour les crémations. Il contenait 56 fosses nommées trous Aubrey qui étaient remplies de cendres provenant d’au moins une soixantaine de squelettes humains différents, avec des traces de pierre bleue au-dessus.

Airman 1st Class Allison Payne, Joint Base Charleston

Ce qu’a révélé l’étude des vestiges enterrés à Stonehenge

Les restes osseux retrouvés près des pierres bleues à Stonehenge comprenaient 25 fragments de l’os occipital du crâne humain. Des techniques de radiocarbone ont permis de déterminer la durée de leur existence qui semble s’étendre à plus de 3180 ans. Les chercheurs de l’Université VUB en Belgique (Vrije Universiteit Brussel) les ont ensuite analysés grâce à des isotopes de strontium qui peuvent être appariés à une région géographique particulière.

C’est grâce à la calcination des os brulés que les isotopes de strontium ont pu s’y fixer et l’analyse des 25 fragments occipitaux a permis de découvrir leur origine. Ainsi, seulement 15/25 des crânes étaient d’origine locale, c’est-à-dire qu’ils appartenaient à des personnes qui habitaient près de Stonehenge. Les 10 autres appartenaient à des gens qui venaient du pays de Galles.

Les anciens parcouraient donc plus de 200 kilomètres pour venir incinérer leurs morts à Stonehenge qui aurait été considéré comme un cimetière depuis ses débuts. D’autres résultats ont montré que des squelettes ayant été incinérés sur place, donc au pays de Galles, ont été transportés par la suite en même temps que les pierres bleues pour être enterrés à Stonehenge. Ce que représentait ce monument aux yeux des habitants de la Grande-Bretagne reste, jusqu’à ce jour, un grand mystère…


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