David L. Kennedy APAAME

Notre planète étant habitée par nous autres humains depuis maintenant des millénaires, ses faces cachées sont par conséquent plus nombreuses que nous ne pouvons l’imaginer.

Entre les civilisations inconnues qui ont mystérieusement disparu sans laisser aucune trace derrière elles et Dame nature qui nous joue parfois des tours, les découvertes archéologiques sont certainement ce qui nous reste de plus mystérieux même si nous pensons, à tort, connaître notre Terre sur le bout des doigts…

5. « Khatt Shebib » ou le mur de Jordanie

Robert Howard Bewley, Aerial Photographic Archive for Archaeology in the Middle East

En 1948, le diplomate anglais basé en Jordanie Sir Alec Kirkbride a aperçu les ruines d’un mur qui s’étend sur plus de 150 km pendant un voyage en avion.

Non répertorié sur les cartes à cette époque, les archéologues, qui l’ont surnommé « Khatt Shebib », étaient incapables d’expliquer pourquoi ou comment il a été construit : d’une hauteur de pas plus d’un mètre et d’une largeur de 50 cm, la théorie la plus plausible selon laquelle il aurait été créé pour se protéger des invasions extérieures est strictement impossible lorsque l’on sait qu’en moyenne, un enfant de 5 ans mesure déjà un peu plus d’un mètre.

Près d’une centaine de tours comprises, entre 2 et 4 mètres de diamètre se trouvaient tout le long du mur, mais encore une fois, rien n’explique leur présence sur les lieux.

Aujourd’hui, soit plus d’un demi-siècle après sa découverte, les archéologues ne savent toujours pas à quoi il a servi précisément. La seule chose dont nous sommes sûrs, c’est qu’il a été érigé entre -312 avant J.-C. et 750.

Certains scientifiques pensent que le mur Khatt Shebib faisait office de « barrière » entre les agriculteurs et les éleveurs de bétail et que les tours n’étaient autres que des postes de surveillance, mais aucune preuve concrète n’a encore été donnée à ce jour pour le confirmer.

4. Les géoglyphes en pierre du Moyen-Orient

Stafford Smith

Uniquement visibles à partir du ciel (photographies aériennes), les géoglyphes du Moyen-Orient ont été découverts en 1927 par le lieutenant d’aviation anglais Percy Maitland.

Ainsi, des milliers de géoglyphes en pierre sont visibles de la Syrie jusqu’à l’Arabie Saoudite : en forme de roue pour la plupart, même s’il a été observé de nombreux « cerfs-volants », ils peuvent mesurer jusqu’à 70 mètres de diamètre et le plus petit d’entre eux atteint déjà les 25 mètres de circonférence.

D’après les scientifiques, les figures ont été construites durant l’Antiquité, il y a au moins 2000 ans, pour une raison que l’on ignore toujours.

Même si certains estiment qu’il s’agit de ruines d’anciennes maisons ou sites funéraires, les chercheurs restent on ne peut plus sceptiques face à cette explication compte tenu de la régularité de ces géoglyphes qui semblent davantage avoir été créés consciemment par l’Homme.

David L. Kennedy, APAAME

3. Le monument géant en mer de Galilée

C’est lors de fouilles sous-marines en mer de Galilée, au nord-est d’Israël, qu’un groupe d’archéologues israéliens est tombé nez à nez avec un site artificiel en forme de cône de près de 60 000 tonnes, en 2003.

D’une hauteur de 10 mètres, sa base circulaire mesure quant à elle pas moins de 70 mètres de diamètre. Pour ce qui est de son utilité par contre, la communauté scientifique, malgré les recherches poussées effectuées, n’a trouvé aucune explication : l’unique donnée concrète que nous avons est que le monument a été construit il y a entre 12 000 et 2000 ans.

Pour certains, il s’agit d’un site funéraire comme on peut en trouver en Europe qui aurait été enseveli sous la mer au fil du temps, tandis que pour d’autres, il a peut-être servi de « pépinière pour poissons » ou d’aquarium géant utilisé en pisciculture, bien que cela paraisse invraisemblable vu sa taille…

Shmuel Marco

2. Nan Madol

Ajdemma. Flickr.

Situé en Micronésie, en plein cœur de l’Océan Pacifique sur l’île Temwen, Nan Madol est une cité vieille de 4 000 ans.

Pour ainsi dire, il y a quatre millénaires de cela, une civilisation inconnue aurait délibérément souhaité s’installer au milieu de nulle part, pour une raison qui échappe les archéologues : « Qui construirait une ville au beau milieu de l’océan ? Pourquoi à cet endroit précis, si loin de toute autre civilisation connue ? » s’interroge l’archéologue et chercheur américain Patrick Hunt de l’Université de Stanford.

Découverte au tout début du siècle dernier et d’une beauté sans égale, les habitants de l’île Temwen sont tellement intrigués par Nan Madol qu’ils évitent à tout prix de s’en approcher de trop près : selon la légende locale, cette cité aurait été construite par deux grands sorciers et serait aujourd’hui hantée…

Entièrement bâtie en pierre et de corail, celle que les archéologues surnomment « la mythique Atlantide » reste une énigme : au regard de l’époque à laquelle elle a été créée, il semble impossible que des humains aient pu déplacer seuls autant de blocs de pierre sans l’aide de machines modernes en plein milieu de l’océan.

1. Le Cercle de Goseck

Pierre Lesage.

Bien que découvert pour la toute première fois en 1991, il aura fallu attendre 2003 pour que les photographies aériennes mettent en exergue le mystère qui entoure le Cercle de Goseck.

Situé à l’est de l’Allemagne, dans l’État de Saxe, le Cercle de Goseck est un gigantesque cercle surélevé de 75 mètres de diamètre dans lequel se trouvent trois autres cercles, dont deux construits avec des piquets de bois.

Chacun de ces cercles est ouvert exactement là où l’on peut observer le lever et le coucher du soleil, ainsi que les solstices d’hiver et d’été : en d’autres termes, ce site est sans aucun doute un observatoire astronomique.

Si l’observation de notre ciel est aujourd’hui quelque chose de tout à fait commun, il faut savoir que les datations au carbone 14 ont prouvé que le Cercle de Goseck a plus de 7000 ans : cette information capitale vient remettre en cause tout ce que nous avons appris et nous met en face de l’évidence que les hommes du Néolithique étaient en réalité bien plus avancés que nous l’imaginons.

Mais la part d’ombre qui entoure le Cercle de Goseck ne s’arrête pas là : en plus de sa fonction d’observatoire, il semble avoir accueilli de nombreux rituels religieux compte tenu des ossements humains étrangement lacérés et les restes de feux qui suggèrent très fortement des sacrifices humains.


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