Santé et Médecine

Pourquoi la pauvreté augmente le risque de maladie cardiaque, d’après une étude de grande envergure

De nombreuses études ont révélé que la situation financière d’un individu peut avoir un impact sur son état de santé. Cela signifie que plus une personne rencontre des difficultés financières, plus elle présente de risques de subir des malaises cardiaques.

Ce phénomène est expliqué, selon ces mêmes études, par plusieurs causes assez convaincantes dont la principale est liée au fait que les personnes pauvres ne dorment pas suffisamment.

En effet, vivre constamment avec un budget très serré oblige ces gens à travailler plus dur, à occuper plusieurs postes ou encore à travailler dans les pires conditions (nuisances sonores, pollution, etc.). Dans les trois cas, il est quasiment impossible de profiter d’une bonne nuit de sommeil.

Par ailleurs, le stress causé par les fins de mois difficiles, les budgets réduits lors de la rentrée scolaire ou les frais médicaux non remboursés amène les personnes pauvres à s’inquiéter et à réfléchir durant la nuit.

C’est ainsi que le rapport entre la santé cardiaque et le statut économique est intimement lié à la qualité du sommeil. Une personne pauvre dort moins bien que les autres, ce qui augmente les risques d’accident cardiovasculaires.

En Europe, la dernière étude réalisée à ce sujet a eu comme échantillon un panel de 111 205 personnes.

Les résultats ont révélé que plus de 13 % des malades souffrant d’affections cardiaques présentaient des troubles du sommeil plus ou moins aigus. Notons que ce facteur est apparu en majeure partie chez les sujets de sexe masculin.

John Moeses Bauan / Unsplash

Toutes les études qui ont été effectuées ont démontré qu’un sommeil altéré est associé à divers problèmes de santé tels que la dépression, la perte de mémoire, la perte de cheveux, la migraine chronique et un tas d’autres complications.

Pour ce qui est de la santé cardiovasculaire, il a été clairement établi qu’elle est directement liée au sommeil. C’est au Japon que ce constat a été fait durant le boom économique des années 1980 et après que des décès causés par le surmenage sont survenus suite à des problèmes cardiaques.

Toutefois, les liens supposés entre la pauvreté, le manque de sommeil et donc certains problèmes cardiovasculaires sont toujours assez mal compris et pas encore confirmés par la communauté scientifique.

Les personnes les plus pauvres doivent toutefois être prises en charge afin de les protéger contre les maladies cardiovasculaires en améliorant la qualité de leur sommeil par des moyens concrets.

L’épidémiologiste suisse Dusan Petrovic a d’ailleurs déclaré que des réformes doivent être menées sur plusieurs niveaux de la société dans le but de permettre à ces gens de mieux dormir.

Des solutions existent. Il est conseillé, entre autres, de s’installer dans des quartiers calmes, de travailler près de chez soi sans devoir parcourir une longue distance ou encore de se faire aider dans les différentes tâches ménagères.

Limiter les nuisances sonores peut également améliorer la qualité du sommeil et donc réduire les risques d’accident cardiovasculaires. Le bruit étant principalement mis en cause dans les troubles du sommeil.