Psychologie

La vraie raison pour laquelle les humains doivent dormir sous une couverture

Le moment de se coucher peut différer d’une personne à une autre. Si pour certains, aller dormir ressemble à un vrai rituel, avec toute une routine organisée, pour d’autres il est juste question de se jeter dans son lit et de simplement dormir sans couverture.

Toutefois, une seule particularité unit tout le monde concernant le sommeil. Il s’agit du fait que nous avons tous — ou presque — tendance à vouloir nous couvrir pour dormir. Si cela semble banal, voire naturel pour vous, sachez qu’il existe une vraie raison qui se cache derrière cette habitude.

Un comportement pas si inné

Dormir sous une couverture en été peut sembler illogique et pourtant, nous sommes bien une majorité à le faire. En vrai, il existe non pas une raison, mais plusieurs qui justifierait le besoin de nous couvrir même pendant les plus chaudes nuits d’été.

Pour mettre la main dessus, les scientifiques et experts dans le comportement humain se sont intéressés à l’origine de cette pratique. Ce qu’ils ont trouvé est assez étonnant. Selon de nombreux historiens, la nécessité de se couvrir pour pouvoir dormir est relativement nouvelle dans l’échelle de l’Histoire humaine.

Jim Sage, Flickr

Pendant le moyen âge et durant des siècles, les couvertures coûtaient très cher. Elles étaient alors exclusivement destinées aux familles riches et à la royauté. Une couverture était d’une si grande valeur qu’elle figurait souvent dans les testaments des gens, afin d’être transmise de génération en génération.

Pour tout le reste de la population, se réchauffer était synonyme de dormir à plusieurs dans le même lit, les animaux de la ferme étant même de la partie. Heureusement pour l’Homme du 21e siècle, le textile est devenu beaucoup plus accessible et les couvertures sont de nos jours courantes dans les quatre coins du monde.

Selon Dan Nosowitz de Atlas Obscura, la raison pour laquelle la manie de se couvrir est devenue courante relève d’explications physiologiques et comportementales.

Les raisons expliquées

Pendant la nuit, les températures chutent et notre température corporelle suit le mouvement. En effet, avant d’aller dormir, notre corps se prépare pour quelques bonnes huit heures de sommeil en régulant sa température à la baisse. Si nous restons, jusqu’à une certaine mesure, responsables de notre état physiologique pendant les premières phases de sommeil, nous perdons tout semblant de contrôle lors de la phase du sommeil paradoxal dit également REM.

CDC, Public Domain Files

Fait intéressant, cette dernière tombe aux alentours de l’aube, c’est-à-dire quand il fait le plus froid dans la nuit. Notre corps nous a donc appris que même si nous nous préparons à aller dormir dans des températures caniculaires, se réveiller en frisson à l’aube est toujours une probabilité si nous ne sommes pas bien couverts.

En plus de cette explication adoptée par la majorité des scientifiques, vient s’ajouter la raison neurologique. D’après des études, dormir sous une couette bien moelleuse ou même une couverture légère et réconfortante diminuerait l’anxiété et le stress.

Dormir couvert stimulerait la production de la sérotonine, l’hormone du bonheur. Par exemple, un taux très faible de sérotonine est détecté chez les personnes souffrantes de dépression, ce qui renforce son rôle essentiel pour se débarrasser des insomnies.

Enfin, il existe une raison bien plus simple à comprendre. Lorsque nous voyons un bébé dormir, le premier réflexe est de le couvrir. Les experts en psychologie appellent cela le conditionnement psychologique. D’une certaine manière, nous avons été conditionnés à associer le confort des couvertures avec le sommeil. Même en tant qu’adulte s’apprêtant à dormir sous une chaleur insupportable, une couverture n’est jamais de trop.

« Il est fort probable que vous ayez été élevé en ayant une couverture sur vous au moment d’aller dormir. » a déclaré Dr Alice Hoagland, Directrice de la clinique d’insomnie à Unity Sleep Disorder Center à New York. « C’est une sorte d’objet transitionnel d’une manière pavlovienne, soit, un réflexe. »