Animaux

Des espèces marines d'un autre monde ont été découvertes au Costa Rica

Le monde marin nous cache bien des trésors et est loin d’avoir livré tous ses secrets. Aujourd’hui, de plus en plus d’expéditions sont faites dans tous les océans afin d’essayer de mieux comprendre son écosystème.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que chacune d’entre elles apporte son lot de trouvailles fascinantes qui démontrent que nous n’en savons que très peu sur l’étendue de la richesse des mers.

Des espèces pas comme les autres

Au large du Costa Rica, une expédition qui a duré trois semaines et qui a été menée par le Docteur Erik Cordes ainsi que son équipe à bord du Falkor, un navire du Schmidt Ocean Institute, a mené à une découverte surprenante.

Celle-ci avait pour but l’examination des profondeurs des océans dans une zone située près de la côte, à la recherche de monts sous-marins formés par les volcans et qui représentent un habitat naturel pour certains groupes biologiques. Ces monts qui s’étendent du continent jusqu’aux Îles Cocos sont, en effet, un véritable corridor pour la faune environnante.

Il s’agit de la première fois où il a été possible d’explorer de front 7 monts de la région. Une étude des relations entre les espèces qui y ont été trouvées, allant des micro-organismes aux poissons, a permis d’identifier 4 nouvelles espèces de coraux vivants dans les fonds marins, en plus de 6 autres animaux jusque là inconnus.

Une chimère.
Schmidt Ocean Institute, Temple University

Le Dr Cordes explique qu’à l’aide de 19 sous-marins contrôlés à distance, dont certains ont pu descendre jusqu’à plusieurs milliers de mètres, son équipe et lui ont découvert les nouvelles espèces de coraux durs sur des récifs, à une profondeur de 800 mètres et ce, sur deux monts sous-marins. La dernière découverte en date remonte à celle faite dans les abysses qui entourent les Îles Galapagos.

Schmidt Ocean Institute, Temple University

Il déclare par ailleurs être ébahi à chaque exploration et définit les océans comme étant les plus grands habitats sur terre. Comprendre comment ils fonctionnent nous permettrait, selon lui, de comprendre comment la Terre fonctionne.

Un Crinoïde.
Schmidt Ocean Institute, Temple University
Une bêche ou concombre de mer.
Schmidt Ocean Institute, Temple University
Limatulidae.
Schmidt Ocean Institute, Temple University

Une révélation importante

Bien que les résultats de cette expédition soient impressionnants, ceux-ci s’accompagnent d’un constat à la fois désolant et alarmant. Effectivement, des déchets humains ont été aperçus à une profondeur de 3600 mètres. Ceci renforce l’idée que l’être humain nuit aux écosystèmes des océans qui sont par ailleurs très fragiles.

Déchets humains.
Schmidt Ocean Institute, Temple University

Cela s’ajoute à la longue liste de catastrophes naturelles qui sont les conséquences de la pêche abusive ainsi que des ravages causés par les industries énergétiques.

Le réchauffement climatique met, lui aussi, ces écosystèmes en danger. L’expédition a bien révélé que la répartition des monts sous-marins était reliée à la quantité d’oxygène qui y est présente. Une baisse d’oxygène due au réchauffement climatique affectera donc toutes les espèces qui y vivent.

Selon Wendy Schmidt, co-fondatrice et Présidente du Schmidt Ocean Institute, les aboutissements de cette exploration soutiennent les efforts que déploie le Costa Rica afin de protéger la mer qui l’entoure, affirmant par ailleurs que les espèces et les écosystèmes qui y sont présents n’ont pas la reconnaissance qu’ils méritent. Elle ajoute que le plus important actuellement, est de comprendre ces espèces afin de pouvoir, dans le futur, mesurer l’impact des humains sur celles-ci.

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