Histoire

Ce sortilège d'amour de 1300 ans vient enfin d'être décrypté

La recherche de l’âme sœur a toujours été au cœur des préoccupations de l’être humain : par essence, nous avons besoin d’être deux pour que l’humanité soit perpétuée et continue d’exister.

Bien que certain(e)s solitaires endurci(e)s ne ressentent nullement le besoin de trouver un(e) partenaire, la majorité d’entre nous avons tous rêvés, à un moment ou à un autre de notre vie, de trouver cet autre qui partagera notre quotidien.

Et tout porte à croire que ce phénomène ne date pas d’aujourd’hui : un mystérieux papyrus égyptien de 1 300 ans d’âge vient enfin d’être décrypté, et il ne s’agirait de rien d’autre que d’un ancien sortilège d’amour…

Une découverte étonnante

Menée par le Chercheur en Égyptologie Korshi Dosoo de l’Université de Strasbourg, l’étude minutieuse de ce papyrus a permis d’en savoir un peu plus sur l’importance de l’amour en Égypte antique.

Ce qui est marquant en regardant ce précieux document, c’est avant tout le dessin que l’on y voit au centre : deux animaux qui ressemblent étrangement à des oiseaux, l’un face à l’autre.

En observant l’image de plus près, il apparait également que celui de gauche est légèrement plus grand que l’autre et semble être doté d’un pénis qui pénètre le second : ici, il ne fait aucun doute que l’un représente un mâle, l’homme, et l’autre la femelle et donc une femme.

Aussi, nous pouvons constater que le bec de l’oiseau femelle est ouvert et que deux bras viennent embrasser le couple, comme pour les unir officiellement l’un à l’autre.

Quant au texte qui se trouve au-dessus et en dessous de l’illustration, Korshi Dosoo affirme qu’il est écrit en copte, une ancienne langue égyptienne dérivée du grec et principalement utilisée par les chrétiens égyptiens il y a de cela plus d’un millénaire.

D’après ses recherches et ce qu’il a pu traduire du papyrus, il est évident que c’est une incantation magique, la sorcellerie étant considérée comme une véritable médecine à cette époque de l’histoire : « Je vous appelle », « Christ Dieu d’Israël », « Enfants d’Adam » peut-on y lire selon le Chercheur Dosoo.

Effy Alexakis, Université Macquarie

Les recherches encore en cours

Le déchiffrement du texte qui accompagne le dessin est très altéré, car très ancien, ce qui a rendu le travail de traduction extrêmement compliqué pour le chercheur, en plus d’être incomplet : très abîmé, de nombreux mots ont malheureusement été effacés par l’usure.

Cependant, il reste persuadé que nous sommes ici face à un sort d’amour, mais que ce dernier fait partie d’un « manuel pour magicien » beaucoup plus important et complet que ce petit fragment usé.

Pour ce qui est de son utilité, Karshi Dosoo explique que « les textes littéraires chrétiens d’Égypte qui mentionnent des sorts d’amour impliquent souvent que le problème n’est pas que la femme n’a pas aimé l’homme en soi, mais qu’elle est juste inaccessible, soit parce que c’est une jeune fille célibataire protégée et isolée par sa famille, soit parce qu’elle est déjà mariée à quelqu’un d’autre ».

En d’autres termes, cette « formule magique » ne servait pas à rendre un homme ou une femme épris(e) de quelqu’un, mais avait plutôt pour rôle de donner un petit coup de pouce au destin lorsque deux personnes étaient éperdument amoureuses l’une de l’autre, mais que leur relation était impossible pour diverses raisons.

Trouvé dans les archives de l’Université Macquarie en Australie qui dispose d’une collection de plus de 900 papyrus égyptiens, les recherches sont toujours en cours pour tenter de reconstituer ce mystérieux livre magique…