Psychologie

Avoir ce trait de personnalité rend le confinement plus difficile, selon les psychologues

Le confinement a été le seul moyen efficace pour limiter la prolifération du nouveau coronavirus, qui a ravagé le monde durant toute l’année de 2020. Des millions de personnes ont donc été contraintes de rester chez elles pendant des semaines, voire des mois entiers sans aucun contact physique avec leurs proches ou leurs amis. Inutile de vous dire que cela n’a pas été vécu, par tous, de la même manière.

Une nouvelle étude rapportée dans American Psychologist, s’est intéressée de près aux profils potentiellement désobéissants ou au contraire très coopératifs concernant ces restrictions. Des psychologues de multiples nationalités ont uni leurs efforts pour évaluer les résultats d’une investigation mondiale sur les comportements des gens et leurs avis sur ceux des autres, et ce, durant les mois de mars et avril derniers.

Outre les réponses des quelque 101 000 volontaires issus de 55 pays différents, ils se sont également penchés sur la fermeté des mesures prises par chaque gouvernement dans le cadre de lutte contre COVID-19.

Comme ils s’y attendaient, les scientifiques ont constaté que les régions ou les autorités s’étaient montrées plus sévères, les citoyens avaient plus tendance à se conformer aux restrictions, dont la mise en quarantaine. C’est ce qu’a expliqué le chercheur principal et doctorant en psychologie Friedrich Götz de l’Université de Cambridge.

Mais l’enquête a examiné un autre aspect du sujet, à savoir le type de personnalité des participants suivant le modèle des Big Five : leur disponibilité à vivre de nouvelles expériences, leur conscience, qu’ils soient extravertis ou non et enfin le névrosisme ou l’agrément.

Public Domain/Pikist

Les experts en ont conclu que ces cinq éléments étaient très importants, chacun à son niveau, pour présager la réaction des individus face au verrouillage.

En effet, les répondants ayant obtenu des scores positifs quant à l’ouverture, la conscience, l’agréabilité et le névrosisme étaient plus susceptibles de s’isoler à la maison sans souci, contrairement aux extravertis. Ayant beaucoup de mal à se faire à la solitude et s’éloigner de la société, ces derniers sont plus enclins à transgresser le règlement lié au confinement et posent un véritable problème par leur attitude indisciplinée.

L’équipe estime donc que le névrosisme et l’ouverture sont les deux points les plus sensibles qui ont développé une certaine vigilance chez la population face au virus.

Bien entendu, ce genre de recherches basées sur les témoignages des participants restent très limitées. Cependant, leurs résultats n’en sont pas moins utiles pour prédire les motifs qui régissent la perception des gens des recommandations globales des instances sanitaires et officielles concernant COVID-19 ou autres crises du même type.