Santé et Médecine

6 maladies terrifiantes que la science n'arrive toujours pas à expliquer

Les sciences médicales ont beaucoup progressé, et personne ne peut leur enlever ce mérite : techniques de diagnostic, stratégies thérapeutiques et même les prouesses chirurgicales sont toutes remarquablement avancées en comparaison avec ce qui se faisait quelques dizaines d’années en arrière.

Il existerait presque autant de maladies mystérieuses que de pathologies connues du corps médical.

Entrer dans ce monde inconnu des syndromes rares est un challenge pour beaucoup de spécialistes…

6) La peste dansante

Wikimedia Commons.

Ne laissez pas le nom rigolo de cette maladie vous berner, car il s’agit là d’un des cas les plus énigmatiques de la médecine.

Aussi connue sous le nom de Manie dansante ou d’Épidémie dansante, cette maladie a frappé la ville de Strasbourg en 1518.

Une certaine Frau Troffea avait initié une danse dans la rue. Un mois après, ils étaient 400 à danser nuit et jour avant de clamser de fatigue, de faim et de crise cardiaque.

Pour la médecine moderne, le traitement d’un tel cas semble évident : immobiliser ces personnes et tenter de comprendre ce qu’il se passe d’étrange en eux grâce à une série de tests médicaux.

Pour les médecins de l’époque, la solution de génie était de rassembler tous les danseurs dans un même endroit et de tout mettre en scène pour les conduire à danser plus et donc céder plus vite.

Des siècles après et le mystère de la danse funeste n’est toujours pas résolu. Pendant que des pistes semblent privilégier l’ergotisme ou encore une hystérie psychogène collective, rien n’est totalement certain dans cette affaire.

5) Le syndrome de l’homme rigide

Spezialsocken, Flickr

Les personnes qui sont atteintes de cette maladie souffrent d’une rigidité qui semble s’accaparer de leurs muscles de façon progressive.

En plus d’être handicapante et dangereuse, l’étiologie de cette pathologie neurologique très rare est malconnue.

Elle touche tous les muscles du corps qui semblent endurer une crampe qui ne s’arrête jamais.

Là où le problème devient carrément fatal, c’est lorsque les spasmes deviennent ankylosants, incluant des postures totalement figées et des difficultés respiratoires majeures.

Pendant que certains l’associent avec des complications du diabète, la théorie la plus plausible est celle qui implique l’auto-immunité due à des mutations génétiques non identifiées.

Si rien ne semble fonctionner lorsque le coup fatal est apporté, comme lors d’une rupture musculaire entrainant des os cassés, quelques pistes thérapeutiques sont étudiées.

Des injections à base de molécules immunorégulatrices sont préconisées, mais elles restent uniquement symptomatiques.

4) La maladie des sauteurs du Maine

Wikimedia Commons.

Encore un nom teinté d’humour pour une maladie très étrange. La maladie des sauteurs français du Maine est un trouble neurologique extrêmement rare et surtout, inexpliqué.

Des cas ont été décrits par George Miller Beard, un neurologue américain, en 1878 suite à une série de comportements curieux de la part de bûcherons français et canadiens.

Ce cas semble concerner uniquement l’État du Maine et ne toucher que les bûcherons canadiens-français.

Ces restrictions suggèrent que la maladie peut être multifactorielle avec des origines génétiques, environnementales et peut-être bien psychologiques.

La manifestation principale de la pathologie s’illustre dans le fait que les malades réagissent au quart de tour à toute provocation, symptôme lié à un réflexe de sursaut exagéré.

Certaines des personnes atteintes avaient également des signes de l’écholalie, une condition médicale dans laquelle le malade a tendance à répéter les paroles, les chutes de phrases et les sons qu’il entend.

Un lien avec le syndrome Gilles de La Tourette a également été suggéré, sans aucune suite convaincante.

3) La suette

drooooo. Flickr.

Cette maladie peut terrifier les maniaques de l’hygiène, mais connaissant le fait qu’elle peut aussi être fatale, la propreté n’est plus le souci qui inquiète les personnes qui en sont atteintes.

Ayant fait pas moins de six apparitions en Europe, la pathologie de la suette semble se composer de deux phases.

La première, qui peut durer entre 30 minutes et trois heures, se caractérise par un sentiment d’appréhension, des vertiges, des frissons très intenses, des maux de tête et des douleurs musculaires.

Après cela, tout devient difficile à maîtriser : des sueurs de plus en plus fortes et létales, exactement comme le sort qui a été réservé à des centaines d’Anglais en 1485.

Personne ne peut affirmer la cause de la maladie, mais elle semble être apparentée à l’Hantavirus ou encore au virus causant la fièvre hémorragique de l’Ebola.

Les six épidémies de suette répétées en Europe semblent tout de même confirmer qu’il s’agit bien d’une maladie contagieuse.

2) La mystérieuse maladie du veau allemand

Wikimedia Commons.

Cette maladie est le pire scénario qui peut arriver à un fermier. Loin d’être une pathologie bovine classique, celle-ci en particulier fait saigner les veaux atteints jusqu’à ce qu’ils succombent, sans aucun traitement possible.

Pire encore, si quelqu’un ose toucher aux plaies, il n’y a plus qu’à espérer que le processus s’accélère pour que la pauvre bête ne souffre pas davantage, car tous les anticoagulants du monde ne sauraient arrêter le flux sanguin.

Personne ne sait si cette maladie en est vraiment une, car aucune entité biologique n’est à blâmer, et la source du problème semble venir d’une défaillance interne.

La piste d’une maladie auto-immune est de plus en plus examinée, et à ce jour, un souci dans la genèse des plaquettes et des globules blancs sanguins semble être la meilleure réponse donnée à cette interrogation persistante.

1) Les Prions

Denis Scaini, University of Trieste.

Les prions sont impliqués dans divers cas tels que la maladie de Creutzfeldt-Jakob ou encore celle de la vache folle (encéphalopathie spongiforme bovine).

Le lieu d’attaque de ces maladies redoutables est le même : le système nerveux central. Ce dernier est entièrement dégénéré à cause de la formation de vacuoles qui lui donnent un aspect spongieux.

Les maladies du prion sont toutes transmissibles. Pouvant se propager d’un individu à un autre, les prions sont également dotés de la capacité de franchir la barrière des espèces.

Le plus curieux dans ces maladies est le fait que le prion ne ressemble à aucun agent pathogène déjà connu.

Il s’agit d’un type de protéines dont la conformation est très différente de la normale. Leur origine et surtout le moyen de les éradiquer sont encore un mystère pour la science.