Charles Darwin, célèbre naturaliste et paléontologue anglais du 19e siècle, passa une grande partie de sa vie à décrire et inventorier les nombreuses espèces animales et végétales qu’il avait découvertes au cours de ses voyages.

Et pour le moins que l’on puisse dire au sujet de « Mère Nature », c’est qu’elle nous a bien gâtés en matière d’espèces de faune et de flore !

Encore à nos jours, nous nous sommes familiarisés qu’avec une partie d’entre elles. Cette biodiversité, plus riche encore, peut chatouiller la curiosité des plus jeunes et des moins jeunes ; stimulant l’imaginaire de chacun. Dès lors, elle aurait inspiré de grandes œuvres à ses auteurs, telles que Les Animaux Fantastiques de J. K. Rowling ou encore Avatar de James Cameron.

La réalité n’a cependant rien à envier à ces fictions puisque notre chère « Dame nature » — plus inventive et créatrice que jamais — continue toujours à nous surprendre, et ce, de telle manière que les chercheurs découvrent encore de nouvelles espèces chaque année.

Néanmoins, tout n’est pas parfait dans cette réalité et Nicolas Hulot se charge bien de nous rappeler — lorsqu’on s’amuse à voguer sur Ushuaïa TV — les dangers de destruction qu’encourent les différentes espèces peuplant notre terre.

Alors quoi de mieux qu’une petite sélection d’animaux — plus excentriques et fantastiques que jamais — présentée ici pour nous permettre de nous émerveiller de ce que nous offre la nature et de nous encourager à la préserver…

Aye-Aye

Nomis Simon/Oregon State University/Flickr

Les aye-aye ne se trouvent que dans les forêts de l’île de Madagascar. Ces animaux rares aux traits étranges pouvant être utiles à l’animal, mais qui prêtent également souvent à confusion : leurs dents ressemblant à celles d’un rat et leur queue à celle d’un écureuil ont amené les scientifiques à supposer qu’il s’agissait d’un rongeur. Mais ces animaux sont en fait des primates — le même groupe d’espèces auquel les humains appartiennent !

Actifs seulement la nuit, ils passent la journée à dormir sur des branches dans des nids de feuilles. Quand l’obscurité tombe, les créatures commencent à chercher leur nourriture dans la cime des arbres. En plus des insectes, les aye-aye se régalent de fruits comme la mangue, ramassant la pulpe du repas juteux avec leurs longs doigts osseux.

Lorsqu’ils se déplacent sur le sol, les aye-aye soulèvent leurs griffes pour ne pas endommager leurs doigts délicats, cela se traduit par une démarche étrange et maladroite plutôt amusante.

Le nom « Aye-aye » viendrait du son « Hai-hai » qu’ils font lorsqu’ils fuient un danger. Et le danger, ça les connaît ! De nombreuses personnes originaires de Madagascar considèrent l’aye-aye comme un mauvais présage. Pour cette raison, ils ont souvent été sauvagement traqués. Cette chasse, associée à la destruction de leur habitat naturel, a mis en péril ces grands primates nocturnes.

Enfin aujourd’hui, ils sont protégés par la loi.

Slender Loris

Joachim S. Müller/Flickr

Nous revoilà avec un autre primate nocturne, le « Slender Loris ».

Ce dernier est communément trouvé dans les broussailles tropicales et forêts de feuillus, ainsi que dans les denses plantations de haies qui bordent les terres agricoles du sud de l’Inde et du Sri Lanka.

Étant arboricole, il passe le plus clair de sa vie sur les arbres. Sa caractéristique la plus marquante est sa paire d’yeux bruns immenses et étroitement rapprochés qui lui permettent de localiser les petits insectes dont il raffole.

Parmi les habitudes étranges des Loris, on note le lavage à l’urine de leur visage et de leurs membres — censé apaiser ou prévenir les piqûres d’insectes toxiques. Aussi se roulent-ils en boule pour se reposer et sont quasiment incapables de sauter même sur de courtes distances, mais peuvent néanmoins combler cette lacune importante dans les arbres avec leurs longs membres.

En cas de menace, les loris minces se figent et restent immobiles jusqu’à ce que le danger disparaîsse. En cas d’échec, ils regarderont leur agresseur et grogneront en émettant une odeur désagréable des glandes odorantes sous leurs bras.

Tout comme pour l’aye-aye, des braconniers menacent les Loris en raison d’une croyance mal placée leur attribuant des pouvoirs magiques et médicinaux. Cette chasse, ainsi que la destruction de leur habitat constituent de ce fait leur principale menace.

Classés comme étant en voie de disparition, ils sont désormais inscrits à l’annexe I de la loi de 1972 sur la protection de la vie sauvage (Wildlife Protection) en Inde.

Tarsier

Tout comme les aye-aye et les Loris, les tarsiers sont des primates nocturnes (actifs la nuit) et arboricoles. Ils habitent le sud et l’est de l’Asie (Malaisie, Indonésie et sud des Philippines).

Ils ont des yeux et des oreilles extrêmement grands notant que chacun de leur œil est plus lourd que le cerveau, ils ont alors les yeux les plus grands — par rapport à la taille du corps — de tous les mammifères.

Leurs yeux sont d’ailleurs tellement conséquents qu’ils ne peuvent pas les faire pivoter. Ils ont donc un cou qui fait le travail à la place en donnant la capacité à leur tête de tourner à 180 degrés sans déplacer le reste du corps. Cela les aide à rester « silencieux » en attendant que leur proie apparaisse.

Bien que petits et mignons, ce sont de sérieux prédateurs en embuscade, les tarsiers sont les seuls primates entièrement carnivores, s’attaquant aux insectes, aux lézards et même aux serpents.

Ils ont aussi une longue queue avec laquelle ils s’accrochent aux arbres en l’appuyant contre le tronc.

Les tarsiers tirent leur nom de leurs os du tarse extraordinairement allongés ; tandis que la tête et le corps du tarsier mesurent environ 4 à 6 pouces de long, ses pattes postérieures et ses pieds sont deux fois plus longs.

Les tarsiers sont classés comme espèce en voie de disparition, et ce, en raison de la perte d’habitat, de la chasse, de leur insertion dans le commerce d’animaux de compagnie. Ils sont très vulnérables à la vie en captivité et un très petit pourcentage d’animaux réussissent à survivre derrière les barreaux.

La conservation de leur habitat constitue leur seul espoir.

Gerboise à longues Oreilles

 

On trouve des gerboises à longues oreilles dans les déserts et les semi-déserts de Mongolie et de Chine. Elles passent leurs journées cachées dans des terriers sous le sable et sont actives la nuit. Elles sont connues pour hiberner pendant les mois d’hiver.

Les grandes oreilles de la gerboise leur permettent d’entendre les prédateurs de très loin. On pense également qu’elles sont une adaptation à la vie au désert ; la plus grande surface des oreilles leur permettrait de refroidir leur sang et de dissiper la chaleur par temps chaud et désertique.

Aussi, au lieu de boire de l’eau, les gerboises tirent de leur nourriture — principalement des insectes et des plantes — toute l’humidité dont elles ont besoin.

Une autre caractéristique des gerboises à longues oreilles serait leur mode de communication entre elles par vibrations ou chimique par le biais d’un bain de poussière.

Saïga

Andrey Giljov/Wikipedia Commons

Le saïga est une étrange antilope de taille moyenne.

Leurs populations habitent les steppes sèches ou semi-déserts et sont principalement concentrées dans trois zones de l’Asie centrale : le sud-ouest de la Russie, la Mongolie et le Kazakhstan.

La caractéristique la plus remarquable du saïga est son museau gonflé avec de grosses narines dirigées vers le bas.

Le museau sert à réchauffer et à humidifier l’air inhalé ; cela peut être lié au sens aigu de l’odorat de l’animal, mais il peut également servir de signe aux appels en rut. Cette cavité nasale complexe ressemble à celle d’une baleine !

Les mâles de l’espèce ont également une paire de longues cornes distinctives de couleur cireuse avec des crêtes annulaires sur leur longueur. Ces cornes sont utilisées comme remèdes dans la médecine traditionnelle chinoise ce qui les rend des cibles pour le braconnage.

Komondor

Suomi/Wikipedia Commons

Les Komondorok sont des chiens massifs à poils longs, épais et bouclés ressemblants à des dreadlocks. Ils sont originaires de Hongrie où ils sont considérés comme trésor national.

La couleur de leur pelage si particulier est généralement blanche, mais pas toujours. On observe parfois un colorie crème ou d’ombrage chamois chez les chiots, mais cela s’estompe avec la maturité.

Étant donné que leurs manteaux forment naturellement des dreadlocks, les Komondorok n’ont pas besoin d’être brossés. Malheureusement, cela ne signifie pas que leur routine de toilettage sera facile. Leurs manteaux sont aussi des aimants pour la saleté, les chiens ont donc besoin de bains fréquents.

En fait, cette fourrure laineuse est utilisée comme une forme intelligente de camouflage. Ainsi, lorsqu’ils surveillent un troupeau de moutons, il est facile pour les Komondorok de se fondre parmi eux. Cela fonctionne à leur avantage lorsqu’un loup sans méfiance vient prendre une collation : les chiens de garde peuvent surprendre le prédateur et l’empêcher d’engloutir le bétail.

Oie de Chine

Jamain/Wikipedia Commons

L’oie chinoise est considérée comme le membre le plus beau et le plus gracieux de la famille des oies. La race étant élégante et digne sur la terre comme sur l’eau.

Elles ont le cou long et gracieux. Et un bouton basal souvent fortement développé — plus visible chez les mâles — situé au sommet du bec.

Les oies de Chine ne sont pas seulement agréables à regarder, elles sont aussi efficaces en élevage, principalement en raison de leurs capacités exceptionnelles de recherche de nourriture. Ce sont des butineuses très actives. Et en raison de leurs grandes capacités de recherche de nourriture, elles ont été utilisées comme oies de désherbage dans les cultures de fraises, de tabac et autres. Les oies de Chine sont connues pour leur capacité de production d’œufs élevée. Elles peuvent généralement pondre entre 50 et 60 œufs pendant la saison de reproduction.

Bec-en-sabot du Nil

Olaf Oliviero Riemer/Wikipedia Commons

Le Bec-en-sabot du Nil est un grand oiseau insaisissable d’apparence préhistorique en raison de son bec surdimensionné en forme de sabot. On les appelle aussi parfois « Tête de Baleine » pour des raisons évidentes.

Ce bel oiseau ne se trouve que dans l’est de l’Afrique, du Soudan à la Zambie. Sa répartition est souvent proche de la présence de papyrus et de poisson-poumon.

C’est un prédateur en embuscade se nourrissant principalement pendant la nuit et qui peut rester silencieux pendant une très longue période en attendant que la proie apparaisse.

Son régime est constitué de différents types de poissons, d’amphibiens, de lézards, de serpents, de rats et même de bébés crocodiles.

Lorsqu’il détecte sa proie, il peut utiliser une vitesse, une précision et une puissance incroyables pour l’attraper.

Le Bec-en-sabot du Nil est un animal solitaire qui ne se rassemble que pour s’accoupler et prendre soin des petits.

Gavial du Gange

William Warby/Flickr

Les gavials sont originaires du nord de l’Inde et du Népal et vivent dans et autour des rivières.

Ce sont des reptiles de l’ordre des crocodiles — comprenant des crocodiles, des alligators, des caïmans et plus encore — qui se distingue par un long museau mince et des mâchoires très longues et très fines. De plus, le mâle mature présente une protubérance large, bulbeuse et creuse au bout du museau.

Le gavial est l’un des plus grands crocodiliens ou membres de l’ordre des crocodiles. Mais bien que son corps soit grand, sa tête est comparativement bien petite, portant des yeux saillants. Ses dents s’emboîtent lorsqu’il ferme la bouche, empêchant ainsi sa proie de s’échapper.

Le poisson constitue la principale composante alimentaire d’un adulte. La tête étroite réduit la résistance ce qui en fait un nageur agile et un bon chasseur.

Les gavials vivent dans les rivières, sur les berges des rivières et sur les bancs de sable au milieu de l’eau, mais viennent sur les terres pour se prélasser au soleil et pour construire leurs nids. Ces animaux gardent souvent la bouche ouverte lorsqu’ils se dorent au soleil, un comportement dit béant.

Crabe yéti

Andrew Thurber, Oregon State University/Flickr

Le crabe yéti (ou Kiwa hirsuta, Kiwa d’après la déesse des coquillages dans la mythologie polynésienne et hirsuta par rapport à la pilosité du crabe) est un crabe particulier poilu et sans yeux qui a été découvert en 2005 près de l’île de Pâques. Il est lié aux crabes ermites qui sont communs.

Ce crabe porte le nom de crabe Yeti en raison de ses griffes hirsutes qui ressembleraient beaucoup au légendaire Yeti, bonhomme de neige de l’Himalaya.

C’est l’une des créatures les plus uniques dans le sens où il cultive sa propre nourriture — des bactéries — sur son corps et ses poils. Dès lors lorsqu’on parle d’autosuffisance, ce crabe devrait naturellement venir à l’esprit.

Axolotl

Tiia Monto/Wikipedia Commons

La salamandre axolotl (prononcé ACK-suh-LAH-tuhl) présente la particularité rare de conserver ses caractéristiques larvaires tout au long de sa vie adulte. Cette condition, appelée néoténie, signifie qu’elle conserve sa nageoire dorsale en forme de têtard, qui couvre presque la longueur de son corps, et ses ouïes externes plumeuses qui dépassent de l’arrière de sa tête large.

Trouvés exclusivement dans le complexe lacustre de Xochimilco (prononcé SO-chee-MILL-koh) près de Mexico, les axolotls diffèrent de la plupart des autres salamandres en ce qu’ils vivent en permanence dans l’eau. Dans de très rares cas, un axolotl atteindra sa maturité et sortira de l’eau, mais dans l’ensemble, il se contentera de rester au fond des lacs et des canaux de Xochimilco.

Proches parents de la salamandre tigrée, les axolotls peuvent être assez gros, pouvant atteindre 23 cm de longueur, bien que la taille moyenne soit plus proche de la moitié. Elles sont généralement noires ou marron tachetées, mais les variétés albinos et blanches sont assez communes, en particulier parmi les spécimens captifs.

Pieuvre Dumbo

NOAA Photo Library/Flickr

Cet octopode doit son nom au personnage éléphant de Disney, Dumbo, du film éponyme, célèbre pour ses grandes oreilles.

C’est un animal qui vit dans les profondeurs océaniques profondes jusqu’à au moins 4000 mètres (voire même plus).

Ces poulpes Dumbo sont naturellement rares et les profondeurs de la mer sont immenses. Ces espèces ont des comportements spécialisés pour augmenter les chances de pouvoir se reproduire à chaque fois qu’elles trouvent un partenaire.

Apparemment, les femelles portent toujours des œufs à différents stades de développement et sont capables de conserver leur semence pendant de longues périodes après l’accouplement avec un mâle. En utilisant ces avantages, les poulpes femelles dumbo peuvent transférer le liquide séminal dans leurs ovules les plus développés chaque fois que les conditions environnementales sont propices à la reproduction.

Poisson-grenouille strié

Silke Baron/Wikipedia Commons

Antennarius striatus, ou communément nommé poisson-grenouille strié, est une espèce de poissons marins de la famille des Antennaires ou poissons-grenouilles.

En dépit de leur aspect poilu, les « poils » sont en réalité des appendices de la peau ou des spinules qui recouvrent le corps, la tête et les nageoires du poisson-grenouille. Ces spinules peuvent être copieuses et longues ou très courtes, voire presque invisibles.

Les poissons-grenouilles striés sont extrêmement doués pour se cacher à la vue et peuvent changer de couleur pour correspondre à leur environnement (mimesis).

Ils ont de minuscules dents palatines qui sont inefficaces pour décomposer les aliments. Si un poisson-grenouille essaie d’avaler quelque chose de plus gros que son estomac, il doit le recracher. Une chance pour la victime, qui sera souvent capable de nager — quoiqu’un peu abasourdi par l’attaque !

Mais ces poissons nagent rarement et lorsqu’ils utilisent leur queue, ils replient leurs autres nageoires à plat sur le corps. Il est plus courant de voir des poissons-grenouilles « sauter » combinés à une glissade de quelques centimètres au-dessus des fonds marins. Ils sautent en aspirant de l’eau par la bouche et en l’expulsant par des jets à travers les petites ouvertures branchiales situées derrière leurs « pattes » — ils sont donc littéralement propulsés par jet !

Taupe à nez étoilé

 

La taupe à nez étoilé est un mammifère très distinctif, avec une fourrure noire et de larges pieds antérieurs pourvus de griffes conçues pour les fouilles. Les paumes de leurs pieds rosés et noirs sont tournées vers l’extérieur. Leur queue est longue et velue.

Leur caractéristique la plus fascinante reste néanmoins leur museau. Ce dernier porte sur son extrémité 11 paires de petits tentacules roses sur lesquelles il y a 25 000 récepteurs tactiles. Le tout est étalé sous forme d’une étoile, d’où le nom « nez étoilé ». Utilisant peu leur sens de la vision, leur nez est alors leur organe sensoriel principal pour survivre et localiser leur proie.

Les tentacules de la taupe se déplacent d’une manière extrêmement rapidement et peuvent toucher jusqu’à 12 objets à la seconde. On pense également qu’elles lui permettent de détecter les champs électriques lorsque l’animal avance.

La taupe à nez étoilé est originaire de l’est de l’Amérique du Nord (nord-est des États-Unis et sud-est du Canada). Son aire de répartition s’étend de l’océan Atlantique à l’ouest jusqu’au Dakota du Nord et au Manitoba, et au sud jusqu’à la Virginie et l’Ohio.

Ce sont des animaux diurnes et sont actifs toute l’année. Ils préfèrent les zones humides et traversent des zones marécageuses, creusant des systèmes de tunnels souterrains peu profonds, ainsi que des tunnels plus profonds. Leurs nids sont construits sur une zone surélevée plus sèche. Cette espèce est semi-aquatique et parfois leurs tunnels s’ouvrent directement dans l’eau. Ils savent bien nager et plonger pendant plusieurs secondes, parfois en immergeant plus de 30 secondes !


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