Les îles Galapagos sont connues pour la théorie qu’a développée Charles Darwin sur l’évolution grâce aux nombreuses espèces qu’il a pu rencontrer lors de sa visite en 1835, mais pas seulement.

Le nom d’îles Galapagos veut littéralement dire “îles des tortues de mer”. Cette appellation vient des tortues géantes des Galapagos qui vivent sur au moins neuf îles qui constituent cet archipel. Mais l’unicité de la faune ne s’arrête pas là.

On y trouve des iguanes marins et des iguanes terrestres, des otaries, des requins marteaux, plus de 1000 espèces d’insectes et bien d’autres. Tous ces animaux sont en totale cohabitation et n’ont jamais rencontré de problèmes entre eux.

C’est sans compter sur l’arrivée des touristes qui ont apporté avec eux des animaux domestiques qui ne font pas bon ménage avec la faune naturelle des îles Galapagos. Les chiens par exemple s’en prennent énormément aux iguanes marins. Cependant, le vrai fléau, c’est entre les tortues Galapagos et les chèvres qu’il existe.

L’ennemi principal des Galapagos

Le problème a commencé en 1959, lorsque des pêcheurs ont ramené avec eux trois chèvres afin de se nourrir lors de leur longue expédition. Après tout, comme l’a déclaré le New York magazine, les chèvres sont “aussi riches en protéines que le boeuf, plus faibles en gras que le poulet, et assez facile à élever.”. Elles se reproduisent aussi très vite et c’est pour cette raison que leur nombre est passé de trois à 250.000 de nos jours.

Le souci avec ces chèvres c’est qu’elles se nourrissent de tout et n’importe quoi. Détruisant sur leur passage la flore de l’archipel. Cette dernière est tout aussi variée que la faune. Quasiment chaque île a son propre climat ce qui engendre une biodiversité incroyable.

Public Domain, Max Pixel

Ne trouvant plus de quoi se nourrir, les tortues Galapagos connues pour vivre plus de 100 ans voient leur espérance de vie diminuer de plus en plus. Sans compter que cette espèce peut survivre en temps normal environ 18 mois sans boire ni manger.

La chèvre de Judas : un moyen de sauver les tortues Galapagos?

En voyant l’effet catastrophique des chèvres sur la survie des tortues Galapagos, de nombreuses stratégies ont été mises en place. Au début les biologistes ont pensé à introduire des lions sur l’île pour chasser les chèvres mais ils ont finalement changé d’avis jugeant les dégâts sur les autres espèces bien trop importants.

C’est là que le projet Isabela est né. Tout a commencé par des “chasses aériennes” avec des hélicoptères qui survolaient l’île et qui tiraient sur la moindre chèvre qui apparaissait. Mais ce n’était pas très efficace vu leur nombre important.

David Adam Kess, Wikipédia

C’est finalement les chèvres de Judas qui se sont trouvées très efficaces. Le principe est simple, des chèvres stérilisés et constamment en chaleur équipées d’un émetteur et avec cornes peintes étaient lâchées sur l’île. De cette façon, les autres chèvres, attirés, se regrouperont autour de la chèvre de Judas. Les chasseurs pourront alors les exterminer en plus grand nombre.

En une année 900 chèvres de Judas ont été utilisées. En 2006, il ne restait plus qu’une trentaine de chèvres sur l’île Galapagos. L’écosystème qui était détruit a commencé à se régénérer. Plusieurs espèces de tortues Galapagos ont été réintroduites sur l’ensemble de l’archipel et sont suivies de près par les chercheurs afin de les protéger d’une quelconque attaque qui pourrait se produire dans le futur.


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